Collectif pour mieux vivre

Le collectif De Gaulle-Médéric rassemble les habitants de notre résidence. Né du constat qu'il ne faut pas attendre la fête des voisins pour échanger, ce blog est le relais de nos interrogations, de nos souhaits d'amélioration.

vendredi 30 novembre 2018

Garage à vélos vandalisé : une affaire de gilet jaune !

Surprise pour ceux qui l'ignoraient : le garage à vélos externe a été vandalisé la nuit dernière. Aux fenêtres de nos voisins, s'il vous plaît. Appel à témoins ? Qui a vu quoi ?


Des vélos balancés par terre à droite et à gauche.
Des selles bazardées
D'autres vélos jetés contre ceux qui sont alignés et bien ferrés.
Une poussette
Une bourrasque sur les vélos du coin.

Sans un seul vol
Sans une seule canette de bière ou d'Oasis, les bien nommées.

Juste un délire ?
Du rangement peut-être !

Ca craint, ce peu d'intérêt et de respect pour la collectivité.


Photos !






samedi 7 juillet 2018

Le message rash trash de Dr Juvin

Ces derniers jours ont été très animés à La Garenne Colombes : Normal, me direz-vous ! Après la fête de la ville et la Nuit des livres, se prépare le cinéma en plein air, aux portes de nos logements...Mais non ! il ne s'agit pas du tout de libations et de réjouissances bon enfant, mais plutôt de la dure réalité d'un quartier autrefois charmant, et maintenant malmené de toutes parts et moqué du maire. Retour chronologique et preuves.


30 juin 
réveil en fanfare, comme tous les matins pour les gens vivant aux 7 et 7 bis rue Médéric
Le chantier débute avant l'heure légale, s'achève près de deux heures après l'heure limite.

Au soir, rendez-vous au parking
Détail banal et révoltant : deux vélos attachés sont volés.


2 juillet
Un habitant du rez-de-chaussée du 28 av. du Général de Gaulle, témoigne son ras-le-bol de voir des gens défiler devant ses fenêtres, depuis que 9 troênes ont été arrachés à sa haie. Cette situation est vécue par plusieurs résidents. Les jardiniers ont cassé les arbres morts sans les déraciner, et n'on rien planté depuis.
Ce même habitant évoque son désarroi devant un mur nouvellement fissuré, à l'entrée de son appartement, fissure corrélée au chantier, sans doute.
Enfin, le remboursement de la dératisation de son appartement, promise par le Directeur de proximité, n'est toujours pas réglée un an après, alors que d'autres rats musent près des poubelles.

4 juillet
Notre voisin, M. Garnier, se fait une fois de plus le porte-voix de plusieurs locataires ayant pignon sur le chantier Villa Médéric.
Ceux-là sonnent souvent à sa porte, et dès potron-minet, renâclent. En l'absence d'un intermédiaire mandaté (comme l'étaient autrefois le concierge et son épouse), M. Garnier fait office de bureau des pleurs. Et les pleurs sont flots, comprenez... les gens sont  si timides à se manifester directement auprès de la Mairie (et puis, il vaut mieux éviter de se mettre les politiques à dos, car ils peuvent être utiles, c'est d'ailleurs leur force, cet intérêt personnel qui ligote la réflexion).
La doléance récurrente ? Chaque matin, le chantier démarre trop tôt, avec force bruits, cris de charretiers, violences sur le site, livraisons invalidant la fluidité des passages.
Ce chambard se poursuit toute la journée, et bien au-delà de 18h00 le soir, puisque le ciment est livré passé 18h30, engorgeant la rue Médéric. Le chantier est fermé passé 19h20.
Tout le monde en a marre de tant d'impunité.
Le quartier Médéric apparaît comme zone de non-droit pour ceux qui subissent au quotidien les effets délétères des travaux Spirit.


Bonsoir Monsieur Le Maire;

> Nous, Garennois, en avons marre d’être pris en permanence pour des imbéciles !

> En effet, comme le prouve la photo ci jointe, encore une bétonnière sur le chantier à 19h04, fait que j'ai signalé par un appel téléphonique juste après, mais le constat sur place était impossible parce que la police municipale ferme à 19h15.

> Il est 19h20 c'est encore le bordel dans le chantier donc en tant que premier Magistrat de la commune, je vous remercie de bien vouloir faire respecter avec rigueur votre arrêté parce que nous en avons marre de subir ces abus dans un état de droit !


Sollicité par d'autres riverains le lendemain, M. Garnier, qui n'a pas eu de réponse, réécrit au maire. Son premier message témoignait de l'exaspération, certains mots sont crus, mais ils ne sont pas dirigés vers M. Juvin.

5 juillet
deuxième message donc.

Bonjour Monsieur Le Maire

> Comme le prouve les photos ci jointes,
> cela fait deux jours consécutifs que certains Contribuables
> Electeurs de votre village se réveillent de mauvaise humeur
> parce que le chantier ne respecte pas les horaires de
> l'arrêté concernant les bruits de voisinage.

> Aussi, pour votre parfaite information,
> le samedi 30 juin, le chantier n'a pas été respecté non
> plus votre arrêté.

> Vous serait-il possible d'intervenir
> sévèrement ?

> En vous remerciant par avance.


A 14h07, Le maire répond au courriel de la veille :

Le 5 juillet 2018 à 14:07, Juvin Philippe <Philippe.Juvin@lagarennecolombes.fr> a écrit :
Monsieur,

Je vous prie d’abord de vous adresser à moi poliment. Les élus ne sont pas des paillassons sur lesquels vous pouvez essuyer vos mauvaises humeurs.
Les services municipaux répondent à tous vos innombrables mails.
Je veillerai à ce qu’ils continuent quand vous m’aurez présenté des excuses pour vos mots déplacés.
En vous souhaitant une agréable journée.

Philippe Juvin

Envoyé de mon iPhone


Ensuite ? une série de messages de locataires victimes de l'administration critique du chantier et de l'Allée Henriot répondent au Maire, quelque peu surpris qu'il sont de lire dans ce laconique SMS envoyés à tous, le manque d'écoute de celui qu'ils ont élu. 
C'est le moment où on l'a amère, pour parler clairement.

En voici quelques-uns :

Monsieur le Maire,


L'appartement que nous louons est situé côté jardin. Cependant, par effet d'échos, nous entendons tôt le matin (vers 7 heures il me semble) les ouvriers s'affairer. Passé 19h00, le chantier est encore actif, les bétonnières ayant livré leur ciment une demi-heure avant. Le bon côté des choses, c'est que la construction prend forme, ce dont on pouvait désespérer depuis tant d'années.
Les locataires situés côté chantier subissent de plein fouet la vie très active du chantier.
Beaucoup s'en plaignent, et un seul les représente. C'est M. Garnier.

J'aimerais bien que chacun ait le courage de vous répondre et de témoigner de ce qu'il supporte individuellement, dans son appartement... et ce dont il témoigne à M. Garnier.

Vous savez comme nous combien le chantier Médéric est un sujet sensible.
Vous dites que la mairie répond à nos questions sur-le-champ.
Je n'ai jamais lu dans votre bulletin municipal une communication claire et transparente sur ce chantier polémique, en dépit de nos demandes répétées.
Mais en creux, la rédaction du magazine s'est concentrée sur les chantiers qui allaient embellir la ville : cette négation de la Villa Médéric est éloquente.

Bref.
Le ton des courriels de M. Garnier est sans doute exaspéré par la liste des questions soulevées, qui restent sans réponse.
Par l'absence de feed back.
Par exemple : que pensez-vous des dimensions de l'Allée Henriot ? Pouvez-vous nous assurer qu'elles sont légales et sécures en l'état, ainsi que lors de l'achèvement de la villa Médéric ?

Avec mansuétude et tout respect pour M. Garnier, ceux qu'il représente, votre équipe, comme pour vous-même,


Bonjour Monsieur je n'ai qu'un seul mot à dire si ce chantier était en face de chez vous. vous n'auriez même pas demandé des excuses ou nous demander de vous parler poliment car l'évidence vous parlerai enfin.cest comme pour les manifestations tant quelles ne sont pas en bas de chez vous cela ne vous dérange pas .vos service de police ne se déplace pas et ça preuve à l'appui.que doit il se passer pour une normalité?un drame ? se faire insulter par des gardiens de chantier aussi.dites nous encore qu'il faut appeller la police. Pour finir effectivement les élus ne sont pas des paillasson mais par contre les élus font leur travail lorsque les citoyens le réclame n'oubliez pas que ce sont les citoyens qui vous ont mis à la tête de cette mairie ne les decever pas et fait enfin quelque chose.merci monsieur le maire

Monsieur le Maire,
Je suis une locataire du 7, rue Médéric depuis plus de 30 ans.
S’il faut encore en rajouter aux différentes interventions de M. Garnier pour que vous preniez bien conscience  des  nuisances que nous subissons, j’apporte ci-dessous mon commentaire personnel.
Etant à la retraite, je passe beaucoup de temps chez moi et si je veux bien admettre et supporter les bruits du chantier (et la poussière …) pendant les heures auxquelles il est censé être en activité selon un arrêté municipal que vous-même avez signé, soit
Du lundi au vendredi : de 8 heures à 19 heures
Le samedi : de 9 heures à 12 heures
Cela en est trop quand le soir à 19h 30 tout continue à s’agiter près de nos fenêtres.
Dès 7h / 7h 15, chaque matin, nous ne pouvons pas louper le début des « manœuvres » : cela démarre par le bruit infernal occasionné par l’ouverture de la lourde porte métallique du chantier.
Ensuite, depuis quelques jours, très rapidement,  les ouvriers commencent à s’activer en tapant et, de surcroît, en hurlant car c’est apparemment leur seul mode d’expression aussi bien pour les échanges nécessaires à leur activité que pour leurs échanges « plus musclés » en cas de désaccords ; je les ai même vus un jour en venir presque aux mains jusqu’à ce qu’au bout d’une dizaine de minutes un « chef » daigne enfin se manifester.
Chaque fin de journée, nous avons le droit à l’arrivée de la  bétonnière qui se met en action. Quand arrive 19h 15 et que le bruit qui n’a pas cessé de la journée continue d’être et, en plus, qu’après la bétonnière, les ouvriers continuent à taper sur des plaques métalliques comme des forcenés, vous admettrez que l’on puisse « péter les plombs » !

Et comme on n’a pas eu notre dose pendant toute la semaine, le samedi, on est encore sous les feux de la rampe …. bien au-delà de l’heure autorisée puisque, samedi 30 juin, ce fut un vacarme infernal jusqu’à 13h 30.

Je rajouterai que la fenêtre de ma chambre est tout près du chantier et que, lorsqu’il y a le moindre souffle de vent, il est très difficile de trouver le sommeil en raison du grincement  de l’enseigne Spirit accrochée à la grue !

Je vous remercie de l’attention que vous aurez bien voulu apporter à ce courriel.


et le très courageux... et exemplaire (pour les prudents ou timides)

Bonjour Monsieur le Maire,
J'ai la chance d'habiter au 7 bis rue Mederic et que mes fenêtres donnent côté jardinÉtant moi même  très sensible au bruit, j'imagine que je serais épuisée si j'habitais côté chantier. 
Les conditions de vie dans cette résidence se dégradent, et le chantier ajoute un grand stress à trop de locataires. 
Alors même si je suis redevable à la municipalité  du fait d'avoir bénéficié d'un logement en tant que mère célibataire, je crois que nos plaintes devraient être prises en compte.
En vous remerciant par avance pour vos actions;
Bien cordialement,


Pendant ce temps, M. le maire était, vous l'imaginez, sous pression, mais pas à cause de notre qualité de vie. Non, sa préoccupation tenait dans le jeu des ententes complexes et hautement élevées relatives à l'avenir du site Peugeot.
Au conseil municipal, le soir, au micro du Parisien, il racontait combien la partie avait été enlevée, le suspense énorme et l'avenir de la friche Peugeot, fichtrement passionnante.

"Ce jeudi, un véritable marathon s’est couru en coulisse. « Un coursier à moto a fait le tour de tout le monde dans l’après-midi pour faire signer le protocole, détaille Philippe Juvin. C’est vraiment une victoire au finish… »
« Y aura-t-il des expulsions ? On va détruire des logements pour en construire finalement ? », interroge Pierre Duclos, conseiller municipal PS. « On va multiplier les logements par trois ! », réplique Philippe Juvin. Et l’élu de se faire lyrique : « ce secteur était une terra incognita pour la ville. Nous allons en faire un quartier où il y aura de vie. » A 22 h 30, le protocole était voté à une écrasante majorité, les deux élus PS se prononçant contre et la conseillère France insoumise s’abstenant."

En somme, si vers 14h07, le maire a écrit un SMS très épidermique et injuste, c'est parce qu'il avait besoin de "bouffer" du contribuable.
Trop de stress ? Volonté de rouler des mécaniques devant le préfet ?


On se doute donc que M. Juvin prise la politique pour les gros challenges et les inévitables petits arrangements, 
non pour le dialogue avec ses administrés. 


C'est fini ? Pensez-vous !!!


Le 7 juillet, à 4h30 du matin
Des voyous désossaient un scooter près de l'entrée du garage, leur voiture était garée devant le mobilhome  Spirit.
Hélas, un voisin, alerté par leur trafic, appelle la police, qui peine d'abord à trouver l'adresse, puis qui voit les bandits fuir en sautant le mur, comme le font certains de vos enfants, oui, vous qui lisez cet article.
Un gars a été attrapé, et la voiture a dû être enlevée à l'aube. Les autres courent encore.
Une autre voiture ventouse du chantier a également été enlevée, vu qu'elle empêchait tout un chacun d'entrer dans le garage vers 7 heures.


Voilà, c'est fini, pour le moment.





lundi 11 juin 2018

La poubelle qui aura sa peau

C'est comme ça  : chaque génération d'immigrés doit payer le prix lourd de son intégration. Il faut compter deux générations pour que les descendants d'un nouvel arrivant échappent aux travaux les plus ingrats, les plus usants. C'est la mutation sociale. Après les Polonais, les Italiens, les Espagnols, les Portugais, c'est au tour des Roumains, des Marocains, des Maliens, des Mauritaniens, des Egyptiens de faire le sale boulot.Coup d'oeil sur vos poubelles, chers voisins et sur vos pratiques, HDS Habitat.



Chaque matin, M. D. déplace des masses de détritus, pour l'essentiel jetés négligemment dans le vide-ordures par chacun, sourd à l'avenir des couches sales, bouteilles de lait, lingettes grasses et cadavres de pinard jetés dans le local poubelles.
Reconnaissons-le : si l'on descend son sac en prenant l'ascenseur, on remonte acquitté de cette tâche désagréable, le coeur léger.
Ouf, c'est terminé semble siffloter M.A dans les escaliers...
Un sac par jour, tout au plus... c'est pas la mort.
On ne risque pas de troubles squelettiques en faisant si peu ce geste. Plus avec la zapette !

Imaginez l'effort de M. D répété chaque jour, ce déplacement des containers pleins à craquer. La nécessité de bien les aligner sur le trottoir, par tous les temps. Pensez un instant à la remontée du garage avec ces kilos de nos trop-pleins, de nos trop bus, trop consommé.

C'est bien plus dur que le travail des camions-poubelles.

Et plus tard, vient la nécessité de redescendre les containers vides, de les nettoyer, de les replacer.

Pensez au corps de M. D. à ce qu'il est demandé à son squelette. Aux douleurs que cet homme accumule alors qu'il a la quarantaine naissante.

Nous avons vu  M. P. avant lui, avoir les épaules et les coudes usés avant l'âge de 60 ans. Nous l'avons vu remonter les poubelles par les ascenseurs, quand son être ne pouvait plus faire autrement. Nous l'avons vu partir à la retraite sans réellement se sentir libéré.

Il se savait bouffé par ce métier, comme son épouse, qui avait trop rincé, serpillé, astiqué.

La reconnaissance d'une maladie professionnelle est toujours trop tardive...


En 2015, le directeur de proximité de HDS Habitat s'était engagé à doter M. D. d'un remonte container, afin de minimiser les risques de destruction de ses épaules et de son dos.

Nous sommes en 2018 et nous, nous remplissons toujours aussi lourdement les poubelles.
M. D. continue, lui, de serrer les dents,, tout en nous saluant gentiment.
Un de ces quatre, il sera remplacé, la poubelle aura eu sa peau.




Et si ENFIN on dotait M. Douzi d'outils de travail moins archaïques ?

Pourquoi attend-on d'être soi-même en danger potentiel pour trouver insupportable la situation d'un tiers ?


dimanche 3 juin 2018

Un malaise à la Garenne Colombes ? L'ABC de la survie, par ses habitants

Un voisin fait un malaise, puis deux, les pompiers, appelés, ne peuvent atteindre le bâtiment concerné. Rien que  du banal au 7bis, rue Médéric, deux fois dans la même semaine.
Témoignages et ABC !



A : " le lundi 28 mai en début d’après-midi, les sapeurs-pompiers sont encore intervenus dans l’immeuble situé 7 bis rue Médéric au bout de l’allée Henriot et encore une fois ceux-ci ont étés obligés de stopper comme la dernière fois avant la chicane. Ils sont rentrés dans l’allée Henriot en marche arrière il y a un locataire en « détresse » donc il est impératif que le SAMU puisse accéder si nécessaire à celui-ci dans les meilleurs délais à l’accès pompiers « Grande échelle » desservant nos immeubles sans qu'il soit constamment bloqué par une bétonnière Lafarge à l’entrée de l’allée Henriot."

B : "Le samedi 2 juin, dans la soirée, un jeune de la résidence en rentrant chez lui après 23 heures, a trouvé notre voisin inanimé, à même le sol, devant l'immeuble. Nous avons appelé les pompiers".



Pompiers coincés
C :"J'achète chaque année le calendrier des pompiers, car ce sont de bons garçons. Et courageux ! Quand j'ai mes palpitations ou que je sens que je fais un malaise, je sors dehors, et je m'assieds devant le bureau de vente Spirit avec mon calendrier. à la main  Les pompiers ont été prévenus, je n'ai plus qu'à patienter... Je sais que je suis plus en sécurité dans l'entrée de l'allée, même sous la pluie  Le bon monsieur  qui est tombé deux fois dehors, il aurait dû aller jusque devant Spirit, afin d'être pris en charge plus vite. Si vous restez chez vous, vous pouvez y rester !".

En voilà une bonne idée : créer un arrêt pompiers à l'entrée de l'allée Henriot, pour optimiser les chances de soins d'urgence. Cette lumineuse idée pourrait faire florès dans la ville d'un maire urgentiste !

Hélas !  Nos fidèles lecteurs connaissent l'affaire malheureuse..
Aux novices ou aux récalcitrants : la largeur de l'allée n'est pas réglementaire et l'on peut s'étonner que le Maire n'ait pas demandé la rétractation de ses dimensions à un format légal.
Tous les documents sont entre ses mains.

 L'année Henriot est un enfer pour ces professionnels, qui ne peuvent pas accéder, du fait du chantier, aux habitations.  Faut-il que l'un de nous périsse pour que l'on y prête attention ?

Bravo aux voisins très interventionnistes. quand le danger survient.


Par ailleurs, les autos continuent à se garer n'importe comment, n'importe quand. Des gens de passage, des gens tentés par le chantier Spirit...
Du garage de l'Allée Henriot sortent des véhicules le matin, ce qui donne un aperçu de la bretelle d'autoroute miniature bientôt en place dans ce quartier à l'esprit village bien renommé.


"Ben ça gêne qui ? On est même pas sur le passage piétons !"




"J'sais pas lire les gros caractères, foutez-moi la paix, ma voiture est XXS, où est le problème?"



Dernière minute ! Le gardien du Chantier Spirit a témoigné des nombreux larcins qui complexifient la réalisation de la construction.A noter les économies de bouts de chandelle du promoteur qui envoie son gardien sur plusieurs chantiers simultanés. Les futurs acquéreurs paient à différents niveaux le prix de cette gestion.

dimanche 27 mai 2018

Les Garennois sont vraiment trop sympas, Rue Médéric

Le chantier de la Villa Médéric est mené tambour battant et nous pouvons constater l'édification faite dans l'urgence du bâti. Détails.



Votre enfant a vomi. Des fragments de saucisses de Strasbourg nagent sur le parquet dans un velouté de yaourt à la fraise et de brocolis kaki. Vous intervenez rapidement pour améliorer le bien-être de votre petit, mais aussi pour faire disparaître au plus vite ce rejet dégoûtant. Spontanément, vous évitez de respirer par le nez, vous vous armez contre votre propre haut-le-coeur, endurci et expérimenté que vous êtes, maintenant.

Eh bien voilà à peu près la situation observée au 9, rue Médéric.
Cette parcelle est une zone qui sent mauvais, qu'il faut au plus vite assainir en surface (car la dépollution réelle, c'est une compresse sur une jambe de bois), terminer vite la construction de cette grosse bâtisse, qui mélange avec mauvais goût le Mansart et la façade d'usine prolétarienne.

Comme le dit un ado qui voulait épater sa copine un jour, passant devant cette façade creuse :"Tu vois, ici, on se sert des vieilles briques pour faire des économies !".

Bref, le voisinage de la Villa Médéric est sympa, très sympa : car les nuisances n'arrêtent pas, le non-respect de la loi est notoire dans ce coin de La Garenne-Colombes, et est admis, parce que  le maire :
- ne compte pas tant que cela pour les habitants
- est le directeur de publication d'un journal communal proche des romans Oui-Oui
- est respecté comme étant le maire formidable et médecin inconstestablement bon pour ses administrés, puisque c'est écrit dans le journal de la ville.

Alors, oui, on est réveillé dès l'aube le samedi par des coups de klaxon (plus proches de la corne de brume que de l'aimable pouet-pouet d'un taxi bébête)
Alors oui, on ne peut plus rentrer chez soi, parce que le chantier s'étale
Alors oui, oui, on  croit en avoir fini, mais une voiture de passage bouche à son tour l'entrée, car ce chantier ne peut être contigu à un lieu de vie, non, ce serait trop glauque.

Des photos ?





mercredi 11 avril 2018

Rats et ramdam : ô nuisances vernales !

Petit bulletin info de la résidence Médéric dédié à tous ses amoureux :



RATS : plus que jamais présents parmi nous, et pas six pieds sous terre, ces NAC (nouveaux amis de compagnie) s'affairent dans le coin poubelles extérieur de la résidence.
Le voisin qui en découvrit un prostré derrière son piano il y a neuf mois attend toujours la prise en charge de son éradication par HDS Habitat : 400 euros.

DALLES DE TERRASSE : Comme dans les plus croustillants des films d'horreur, les dalles peuvent être descellées durant la nuit. Etrange, étrange. Visiblement, des gens errent  au crépuscule dans le jardin et sautent par dessus les grilles. Les intentions,variées, mériteraient d'être éclaircies et arrêtées.

CHANTIER : L'arrêté municipal n'est pas respecté, les ouvriers du chantier travaillant le samedi bien au-delà de midi.
Il est de notre devoir de contrecarrer cette infraction, les ouvriers se mettent en danger.




mercredi 7 mars 2018

Un ciel sang d'encre pour Spirit

Un néon dans le ciel de la nuit d'hiver, rouge comme le scandale. C'est Spirit, le promoteur "aux valeurs de proximité et de synergie... qui lui permettent aujourd’hui de sans cesse se renouveler et de mettre en œuvre les meilleures pratiques en termes de respect de l'environnement". 
Quel heureux hasard, la parcelle du terrain de jeu de Spirit est un concentré de problèmes environnementaux. Et à ses portes, on mesurait hier encore les taux de polluants dans les parties communes des logements.



La grue jaune ne semble avoir été montée sur le chantier que pour porter au firmament ce mot, souligné par surcroît, façon de s'affirmer qui ne mange pas de pain.

Ainsi Spirit signe nos nuits, à la manière du peintre.

Loriginal



Le copiste
Spirit est ainsi dans la place nuit et jour. 
Alors forcément, à tout moment, on pense Spirit, on mange Spirit, on rêve Spirit, on ne relit même plus Spirit et Fantasio. 
Quel effet boeuf que ce Spirit en l'air, plus haut que les COV ! 

On n'a plus d'yeux que pour cet astre écarlate, fascinant.
Filons surfer sur le site Internet. Côté recrutement, il y a des ouvertures : chic !

L'offre de juriste nous allèche : 
Missions 
  • - Gérer en lien avec les opérationnels, les relations avec les assurances et les éventuels conseils extérieurs en cas de sinistre ;
    - Gérer les pré-contentieux et contentieux avec l’appui des conseils extérieurs ;
    - Sécuriser l’environnement juridique du Groupe : veille juridique, rédaction de notes d’informations, documents et contrats types.
Et que dire de celle de conseiller commercial ?

Missions 
  • De la présentation du programme aux clients jusqu’à la signature de l’acte authentique, vous accompagnez le futur acquéreur dans la définition, la construction et la finalisation de son projet immobilier en assurant les négociations afin de conclure la vente
  • Vous étudiez avec vos clients les différents montages financiers envisageables ainsi que les dispositifs fiscaux et d’« aides à la pierre » possibles.
  • Vous saurez faire la différence grâce à votre tempérament commercial et votre force de persuasion.
  •  
Tout ce verbiage est excellent pour retrouver sa jugeotte.
A la fenêtre ouverte sur le ciel de mars, passé le dîner, Spirit n'est plus qu'une étiquette bien placée dans l'encre de la nuit


lundi 5 mars 2018

Comment mijoter un Garennois à l'étouffée : Des COV en canisters ?

Colère : le mot est faible au regard du sentiment qui nous anime. Alors que notre mairie semble ignorer l'impact du chantier de dépollution du 9, rue Médéric,  nous découvrons incidemment la pose de nouveaux canisters au niveau du 7, rue Médéric, sans qu'aucune communication n'ait été entreprise par notre bailleur, Hauts de Seine Habitat, ou même qu'un courrier nous ait été adressé par la préfecture, afin de nous expliquer la raison de ces nouveaux prélèvements de COV (Composés organiques volatils).


Nous leur demandons de s'expliquer clairement ce qui se joue.
Deux bonbonnes de taille réduite ont été déposées dans la cage d'escalier du 7, rue Médéric. 

Eh non, ce ne sont pas les noctambules qui ont oublié leurs bonbonnes à chicha...

Deux autres ont été placées sur une place de parking, sous un des appartements.
Mince alors ! Ca recommence !


Ces objets d'une contenance modeste ont pour objet de relever la part de polluants diluée dans l'air.
De pareilles mesures ont été entreprises l'an passé,en mai. (suivre lien pour relire l'article). 
La Préfecture nous a transmis alors un courrier affirmant que nous ne courions aucun danger.

Zoom incitant à la zénitude ?
Document frelaté  ? Caducité des résultats ? Nous voulons des explications

 Retour en 2018
Les canisters sont étiquetés et datés du 28 février 2018, date de préparation de ces réceptacles.
Selon un document de BRGM, (Analyse des gaz du sol, de l’air intérieur et extérieur en contexte sites et sols pollués. Synthèse des réunions du Groupe de Travail des Laboratoires Rapport final BRGM/RP-65745-FR mars 2016)

"Canister : ce mode de prélèvement présente des avantages (pas de risque de saturation, large gamme de concentrations et de composés analysables) mais présente également des contraintes : humidité des gaz du sol (phénomène de microgouttelettes), gaz réactifs qui ne sont pas retrouvés car transformés, nettoyage avant réutilisation, manipulation (vanne fragile, manomètre). Les canister de petit volume (1L) sont bien adaptés en cas de pollution avérée. Cette méthode est donc conservée mais maintenue pour les composés les plus adéquats et non réactifs. Les composés identifiés pour cette technique sont récapitulés dans le tableau 4. Il est nécessaire de veiller à la formation des agents préleveurs pour cette technique ; - de façon générale, les normes les plus anciennes (OSHA ID…) ont été supprimées car elles ne sont pas utilisées par les laboratoires ; - la norme NF X 43-267 est une norme générique qui ne précise pas les modalités d’analyse. Cette norme a été retirée des méthodes retenues. - documents de référence : les conclusions du groupe de travail laboratoires sur les gaz du sol ont été réalisées en cohérence avec : 
 la norme ISO 10381-7 (en cours de révision et qui deviendra 18400-204) sur les prélèvements de gaz du sol,
 le guide BRGM-INERIS (en cours) : Guide pratique pour la caractérisation des gaz du sol et de l’air intérieur en lien avec une pollution des sols et/ou des eaux souterraines.


La résidence De Gaulle-Médéric a été construite sur un site pollué, anciennement MTM. Chimicolor n'est hélas que la partie immergée de l'iceberg.
Ce petit coin de paradis, son cerisier-fleurs, ses pins, ses jeunes arbres, ce parc verdoyant dans lequel nos enfants ont fait des bonshommes de neige... est en vérité un lieu infréquentable, qu'aucun élu de La Garenne Colombes ni d'ailleurs ne serait prêt à habiter.


Alors quoi ? 
Où en est-on de cette dépollution ?
Si notre voisinage non fumeur développe une toux chronique, peut-il relier son malaise à l'air ambiant ?

A quel moment prendra-t-on en compte et en respect les riverains du site de dépollution ?
C'est tout un quartier qui est concerné. 
La pollution de l'air nous atteint tous pareillement. 
Le scandale est la non communication, qui fait tache.
Cyniquement, une tache au poumon est préférable, plus discrète. 
Et à moyen terme, elle fait taire.
Canister funéraire, appréciable pour son look réaliste


  Croix de bois croix de fer si j'meurs, j'vais en canister



dimanche 25 février 2018

L'Allée fantôme ou les reliques de l'innommable Henriot

Parfois, sous le ciel sans lune, le cimetière de La Garenne-Colombes s'anime. Tout un peuple se lève et radius dessus, radius dessous, pénètre le coeur grassouillet de la ville. Les anciens administrés de la cité crapahutent ainsi dans ses artères arides. En claquant des chicots, ils comprennent le sens du mot "avenir", avant de se réfugier dans son impasse fantôme, l'allée Henriot. Z'avez pas peur ? Suivez le guide !

Ah... l'Allée Henriot ! Quelle allée Henriot ? 
En 2018, les plans sont formels : pas d'allée Henriot.

2018, oui, c'est bien écrit

Il y a plusieurs plans tels que celui-ci dans notre ville

Ça alors : une allée fantôme...


Ainsi, quand A. file un rancard à Z. pour lui fourguer de la came, il ne dit jamais :
-Hey, mon pote, on se retrouve passé minuit allée Henriot !
 mais plutôt:
-Hey, mon pote, on se retrouve passé minuit rue Médéric, du côté du chantier qui merde.Y'a une impasse étroite, c'est les doigts dans l'nez. 

Tiens y a un panneau Accès pompiers, fantôme lui aussi dans la réalité 

Pour les primo-acquérants d'un spacieux F2 Spirit, que l'allée Henriot ne soit pas citée sur les plans leur semble normal, puisque rien n'est bâti (Avant moi ? Le déluge !).

Une histoire d'homonymie ?
Pourtant, sous le ciel sans lune, passé minuit, après les petits trafics de came, parfois, on devine
 les fantômes de ces braves messieurs Poupinot et Henriot. Que font-ils ? Ils s'animent, normal, on est en plein Spirit !


De sa maison maintenant pourvue d'un toit mansardé, M. Le Méhauté les interpelle :
-Alors, les amis, on se la fait, cette partie de cartes ?
Mais Poupinot et Henriot,  carpes sur crête iliaque, se décomposent devant le bazar sans nom qui a recouvert leur passé:
- Mais notre accord devant  notaire, c'était du flan ?
Lienhard, derrière la jalousie, crachote alors, dans une grimace cocardière :
-Malheureux Henriot*,  tu l'auras jamais ton nom sur la plaque émaillée, et tout ça, c'est grâce à De Gaulle !

Poupinot, Henriot, Le Méhauté et Lienhard reprennent le chemin du cimetière, alors que l'aube se dessine sur La Garenne Colombes, en claquant des calcaneus, guillerets, persuadés qu'ils ont été vernis d'avoir vécu au meilleur moment.


Et nous, victimes de l'indifférence de l'administration locale* que pouvons-nous ressentir ?


* Pour les plus jeunes de nos lecteurs, Philippe Henriot, homonyme de notre Henriot garennois, fut un homme politique d'extrême droite, rallié durant la seconde guerre mondiale au nazis. Un collaborationniste  exemplaire.
*accès pompier non reconnu, pollution aux solvants ignorée

mercredi 7 février 2018

La petite grue verte et la maison qui danse

Ah, vraiment... Rien n'est jamais pot-au-feu par ici. En dépit de ses apparences mémères, notre cité est une ambianceuse qui s'ignore.
Oubliez ses rues le plus souvent désertes, ses commerces autistes dès qu'ils sont embués, cette petite ville du Grand-Paris se parfume (au solvant, là, derrière l'oreille), masque ses pattes d'oie (des fissures, quelles fissures ?) de poudre pailletée... mais gronde intérieurement, Chut ! Il ne faut pas en parler. 
Trop tard !
 

"C'est quoi ce vacarme ? C'est quoi encore ?"
La neige assourdit tout normalement, sauf que là, cette petite grue verte est en mission exploration du sous-sol du chantier Spirit (9/11 rue Médéric). Que fait-elle perdue dans ce grand trou ?


P'tite biche !

La raison ? La maison d'un riverain est prise de transes depuis que les travaux ont recommencé.
Eh oui, assaillie de tremblements extatiques, elle tangue, tressaute...
Plus besoin de thé-dansants, de cours du soir dans les différentes salles alentour.
Oyez, oyez ! Tout se passe rue Médéric, au Spirit, un  Sharky's underground où on se déhanche, on se démanche. On se déglingue.
Il suffit à son DJ de dire : "1, 2, 3, on redémarre les travaux !" et hop, c'est une maison qui chaloupe, c'est un immeuble qui s'étire inconsidérément, jusqu'au claquage.
Ah ben c'est malin !
La musique (Boum boum !) est trop forte.
La cause : le sol est rocheux, et cette roche est essentielle à la stabilité des habitations.
L'attaquer, et les murs bougent, les Velux fuient, les fissures se multiplient... on s'exaspère.

Je vais craquer !


J'ai craqué...



Stop ! Arrêtons la danse :

En résumé :

Chantier Spirit = Désamiantage + Dépollution + Pas d'analyse d'air ambiant jusqu'en 2016 + allée Henriot réduite sans accès pompiers réglementaire + absence de passage piétons + nature du sol mésestimée, mise en danger d'habitations riveraines.




dimanche 14 janvier 2018

Solvants + amiante = la vérité sur notre quartier


Le 18 décembre 2015, nous adressions une lettre ouverte à M. Le Maire, afin qu'il éclaire les zones d'ombre relatives au chantier des 9-11 rue Médéric.  Récemment, notre semblable, Médéric de Gaulle, ardent défenseur de notre quartier, a pu consulter enfin des documents qui éclairent les points qui semblaient autant d'ellipses mystérieuses. Merci à lui.  

Comprendre, pour agir intelligemment

Pour les plus frais locataires, l'Allée Henriot n'existe pas. C'est juste l'entrée du garage.
Ils n'ont pas connu autre chose que ce chantier en friche, dont ils ne soupçonnent pas l'inertie pesante.

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Les plus anciens, eux, se souviennent des bâtiments de l'usine Chimicolor.
La bâtisse réservée aux cadres de l'entreprise


Les locaux dédiés aux travaux ouvriers


Une usine, quoi de plus banal en région parisienne ?

Souvent, nous croisions les gens qui passaient l'essentiel de leur vie ici. A l'occasion de la pause du déjeuner, de la clope qui donne du courage...
Une dame brune, un grand barbu en blouse bleue, deux ou trois autres hommes pareillement protégés, Personne ne tardait à l'heure de la débauche. Une voiture rouge, déjà, prenait le virage... Deux cadres, plus de cinquante ans tous deux... souvent vus aux fenêtres de ce qui reste du fronton aguicheur pour qui prise l'urbanisme industriel.

Et en effet, pourquoi pas garder la trace du passé ouvrier de La Garenne Colombes ?

Nous nous saluions, nous étions voisins.


Quand la grande benne rouillée a été déposée sur le parking, ils nous ont exposé la vérité : l'usine fermait, et ils nourrissaient, eux, les gens aux tabliers dérisoires leurs projets : pré-retraite, continuer ailleurs, garder le même patron, mais plus loin...
Les ouvriers vidèrent eux-mêmes le site :
la paperasse d'abord.
puis des invendus,
des meubles rudimentaires des ateliers,
des sièges, des tables
des carcasses diverses, des bidons dézingués,
des barres de fer rouillées, des planches aussi...

Quelque temps après, un groupe de décideurs est venu se réjouir. Il faisait très beau, ce jour-là. Il y avait toutes sortes de profils, mais aucun n'avait de blouse, aucun ne prenait de pause cigarette contre la tôle ondulée de l'usine.

Ces gens avaient un projet commun, des raisons communes de se réjouir.
Tous étaient emballés par le (premier) projet immobilier du 9/11, rue Médéric.
Il y avait de l'argent à faire, pourquoi le cacher ?
C'est bien le nerf de la guerre.

Ce projet respectait l'existant noble, à savoir la façade de briques et le bâtiment administratif qui le poursuivait.

Beau rêve, jamais accompli
Mi-juin 2014, le chantier se retrouva  à l'arrêt. Un mur fondateur s'était effondré.

Les documents consultés par notre vaillant Médéric nous révèlent les dessous de ce fiasco.

Chimicolor, présent depuis les années 1950, a entretenu son bâtiment de manière empirique, à l'économie, rafistolant ici et là, agrandissant, s'appuyant sur le pré-existant sans y mettre les moyens.
Au final, et pour être clair, les gens qui ont travaillé là ont :
- non seulement respiré à longueur de journées des solvants
- mais ont aussi habité un cadre de vie amianté.

La petite dame brune, le grand barbu, le type à la voiture rouge, les blouses bleues, les cadres...


Extrait de courrier, De Carré d'Arch à la Mairie, le 4 juillet 2014

...
On y apprend le risque d'affaissement et d'effondrement de la structure, pour les compagnons travaillant sur le site :


Et bien hélas, apparaît ce point, relatif aux riverains, donc nous !

"Acharnement" est un mot important dans ce courrier.

L'amiante était le vice caché de la vente faite par Chimicolor : le 21 mai, ce courrier, marqueur initial de la gravité de la situation :





On parle de ces cloisons, et des autres... 

Et donc, les courriers du dossier sont éloquents à propos de cette découverte :

Le 9/11 Médéric ? Un vrai problème pour notre quartier


Bon... on résume ?

Chimicolor a infesté le sol du quartier avec ses solvants durant des décennies.
La dépollution était planifiée.
Cette dernière a été vite arrêtée, quand les murs ont révélé leur lourd secret : de l'amiante partout.
Le désiamantage a été entrepris, puis stoppé, car le site présentait des risques vitaux pour les équipes affrétées.
Le projet a ainsi cafouillé, le silence était sans doute le plus facile allié pour étouffer l'inquiétude riveraine.

Des dizaines de futurs acquéreurs ont dû repositionner leur projet immobilier ailleurs.
Des centaines de voisins ont inhalé les solvants de Chimicolor, de l'après Chimicolor (car on est toujours dans le chantier de dépollution depuis) comme il serait illusoire de croire que l'amiante aurait été retirée sans risques pour "les alentours" soumis aux vents.

Notre zone d'habitat
Le nouveau projet immobilier, créé par Spirit, est ainsi lui-même en stand-by. Les bureaux promettent un emménagement des futurs acquéreurs pour le second semestre 2019.

A noter la mansardisation de ce projet, qui a dû être appréciée pa l'excellent  blog  La Garenne Colombes Retour du passé

Au final, nous aurions aimé une plus grande transparence au sujet de cet îlot des Vallées.

Il paraît qu'autrefois, on ne disait pas aux patients qu'ils avaient une maladie grave, car cela pouvait

les terrasser.

Et on a progressé, on a changé d'approche : par le dialogue, on a expliqué que oui, il y avait bien un souci. Ici, à cet endroit. Mais que l'on allait cibler le problème, ensemble.

 Et ensemble, on peut guérir.