Collectif pour mieux vivre

Le collectif De Gaulle-Médéric rassemble les habitants de notre résidence. Né du constat qu'il ne faut pas attendre la fête des voisins pour échanger, ce blog est le relais de nos interrogations, de nos souhaits d'amélioration.

lundi 11 juin 2018

La poubelle qui aura sa peau

C'est comme ça  : chaque génération d'immigrés doit payer le prix lourd de son intégration. Il faut compter deux générations pour que les descendants d'un nouvel arrivant échappent aux travaux les plus ingrats, les plus usants. C'est la mutation sociale. Après les Polonais, les Italiens, les Espagnols, les Portugais, c'est au tour des Roumains, des Marocains, des Maliens, des Mauritaniens, des Egyptiens de faire le sale boulot.Coup d'oeil sur vos poubelles, chers voisins et sur vos pratiques, HDS Habitat.



Chaque matin, M. D. déplace des masses de détritus, pour l'essentiel jetés négligemment dans le vide-ordures par chacun, sourd à l'avenir des couches sales, bouteilles de lait, lingettes grasses et cadavres de pinard jetés dans le local poubelles.
Reconnaissons-le : si l'on descend son sac en prenant l'ascenseur, on remonte acquitté de cette tâche désagréable, le coeur léger.
Ouf, c'est terminé semble siffloter M.A dans les escaliers...
Un sac par jour, tout au plus... c'est pas la mort.
On ne risque pas de troubles squelettiques en faisant si peu ce geste. Plus avec la zapette !

Imaginez l'effort de M. D répété chaque jour, ce déplacement des containers pleins à craquer. La nécessité de bien les aligner sur le trottoir, par tous les temps. Pensez un instant à la remontée du garage avec ces kilos de nos trop-pleins, de nos trop bus, trop consommé.

C'est bien plus dur que le travail des camions-poubelles.

Et plus tard, vient la nécessité de redescendre les containers vides, de les nettoyer, de les replacer.

Pensez au corps de M. D. à ce qu'il est demandé à son squelette. Aux douleurs que cet homme accumule alors qu'il a la quarantaine naissante.

Nous avons vu  M. P. avant lui, avoir les épaules et les coudes usés avant l'âge de 60 ans. Nous l'avons vu remonter les poubelles par les ascenseurs, quand son être ne pouvait plus faire autrement. Nous l'avons vu partir à la retraite sans réellement se sentir libéré.

Il se savait bouffé par ce métier, comme son épouse, qui avait trop rincé, serpillé, astiqué.

La reconnaissance d'une maladie professionnelle est toujours trop tardive...


En 2015, le directeur de proximité de HDS Habitat s'était engagé à doter M. D. d'un remonte container, afin de minimiser les risques de destruction de ses épaules et de son dos.

Nous sommes en 2018 et nous, nous remplissons toujours aussi lourdement les poubelles.
M. D. continue, lui, de serrer les dents,, tout en nous saluant gentiment.
Un de ces quatre, il sera remplacé, la poubelle aura eu sa peau.




Et si ENFIN on dotait M. Douzi d'outils de travail moins archaïques ?

Pourquoi attend-on d'être soi-même en danger potentiel pour trouver insupportable la situation d'un tiers ?


dimanche 3 juin 2018

Un malaise à la Garenne Colombes ? L'ABC de la survie, par ses habitants

Un voisin fait un malaise, puis deux, les pompiers, appelés, ne peuvent atteindre le bâtiment concerné. Rien que  du banal au 7bis, rue Médéric, deux fois dans la même semaine.
Témoignages et ABC !



A : " le lundi 28 mai en début d’après-midi, les sapeurs-pompiers sont encore intervenus dans l’immeuble situé 7 bis rue Médéric au bout de l’allée Henriot et encore une fois ceux-ci ont étés obligés de stopper comme la dernière fois avant la chicane. Ils sont rentrés dans l’allée Henriot en marche arrière il y a un locataire en « détresse » donc il est impératif que le SAMU puisse accéder si nécessaire à celui-ci dans les meilleurs délais à l’accès pompiers « Grande échelle » desservant nos immeubles sans qu'il soit constamment bloqué par une bétonnière Lafarge à l’entrée de l’allée Henriot."

B : "Le samedi 2 juin, dans la soirée, un jeune de la résidence en rentrant chez lui après 23 heures, a trouvé notre voisin inanimé, à même le sol, devant l'immeuble. Nous avons appelé les pompiers".



Pompiers coincés
C :"J'achète chaque année le calendrier des pompiers, car ce sont de bons garçons. Et courageux ! Quand j'ai mes palpitations ou que je sens que je fais un malaise, je sors dehors, et je m'assieds devant le bureau de vente Spirit avec mon calendrier. à la main  Les pompiers ont été prévenus, je n'ai plus qu'à patienter... Je sais que je suis plus en sécurité dans l'entrée de l'allée, même sous la pluie  Le bon monsieur  qui est tombé deux fois dehors, il aurait dû aller jusque devant Spirit, afin d'être pris en charge plus vite. Si vous restez chez vous, vous pouvez y rester !".

En voilà une bonne idée : créer un arrêt pompiers à l'entrée de l'allée Henriot, pour optimiser les chances de soins d'urgence. Cette lumineuse idée pourrait faire florès dans la ville d'un maire urgentiste !

Hélas !  Nos fidèles lecteurs connaissent l'affaire malheureuse..
Aux novices ou aux récalcitrants : la largeur de l'allée n'est pas réglementaire et l'on peut s'étonner que le Maire n'ait pas demandé la rétractation de ses dimensions à un format légal.
Tous les documents sont entre ses mains.

 L'année Henriot est un enfer pour ces professionnels, qui ne peuvent pas accéder, du fait du chantier, aux habitations.  Faut-il que l'un de nous périsse pour que l'on y prête attention ?

Bravo aux voisins très interventionnistes. quand le danger survient.


Par ailleurs, les autos continuent à se garer n'importe comment, n'importe quand. Des gens de passage, des gens tentés par le chantier Spirit...
Du garage de l'Allée Henriot sortent des véhicules le matin, ce qui donne un aperçu de la bretelle d'autoroute miniature bientôt en place dans ce quartier à l'esprit village bien renommé.


"Ben ça gêne qui ? On est même pas sur le passage piétons !"




"J'sais pas lire les gros caractères, foutez-moi la paix, ma voiture est XXS, où est le problème?"



Dernière minute ! Le gardien du Chantier Spirit a témoigné des nombreux larcins qui complexifient la réalisation de la construction.A noter les économies de bouts de chandelle du promoteur qui envoie son gardien sur plusieurs chantiers simultanés. Les futurs acquéreurs paient à différents niveaux le prix de cette gestion.