Collectif pour mieux vivre

Le collectif De Gaulle-Médéric rassemble les habitants de notre résidence. Né du constat qu'il ne faut pas attendre la fête des voisins pour échanger, ce blog est le relais de nos interrogations, de nos souhaits d'amélioration.

vendredi 8 novembre 2019

100 000 euros pour un jardin secret : et nous alors ?

Un article de Mediapart met en lumière une affaire quelque peu édifiante concernant le maire de notre ville, Philippe Juvin : ce dernier s'est auto-attaqué et a empoché 100 000 euros ! 
Tout ça parce qu'une résidence de la Franco-suisse faisait perdre de la valeur à sa demeure. Rendez-vous compte, chers administrés, ou plutôt administrés chéris, puisque le maire l'assume, il "est amoureux de la Garenne-Colombes".


On peut le comprendre, il se fait du fric sur son dos !
La source ? Ici

On pensera au voisinage du chantier Médéric, qui ont subi depuis des années :
- une pollution dangereuse
- une détérioration de sa qualité de vie
- l'indifférence hautaine, voire les frais d'une mairie ayant des préoccupations plus lucratives.



jeudi 3 octobre 2019

Un petit air de Toscane au Village

Ronchon, le blog ? Pas du tout ! Pour preuve, ce petit article, qui fleure la sève et l'espérance. 

Eh, oui, nos haies trouées et griffues d'arbres morts ont été arrachées aujourd'hui, laissant place à une série de jeunes arbustes fringants. Ces derniers devraient être plantés demain.

Une consolation pour chacun, secoué par l'enquête publique qui atteste combien nous avons fait grandir nos enfants sur des terres polluées.



Allez, nous ne sommes que passants entre les arbustes, réjouissons-nous simplement du présent...









vendredi 13 septembre 2019

Adieu fraises, choux et petit pot de basilic !

Zoom sur les servitudes d'utilité publique


"Les servitudes constituent des charges existant de plein droit sur des immeubles (bâtiments ou terrains), ayant pour effet soit de limiter, voire d'interdire, l'exercice des droits des propriétaires sur ces immeubles, soit d'imposer la réalisation de travaux. Il existe différentes catégories de servitudes pouvant affecter l'utilisation du sol". 

"La loi du 22 juillet 1987 permet la possibilité d’instituer des servitudes d’utilité publique dans les zones à risques afin de diminuer autant que possible les populations exposées. Les Servitudes d’Utilité Publique sont des limitations administratives du droit de propriété et d’usage du sol. Le préfet et les maires recherchent un compromis entre la nécessité de préserver le développement communal et la prise en compte du risque.
Elles sont visées par l’article L126-1 du Code de l’Urbanisme. Mises en œuvre par les Services de l’Etat, elles s’imposent aux autorités décentralisées lors de l’élaboration des documents d’urbanisme. Il y a obligation pour le POS/PLU de respecter les Servitures d’Utilité Publique.
La note réalisée par les experts Preventimmo permet de faire le point sur les éventuelles servitudes d’utilité publique qui limiteraient le droit de propriété et d’usage du sol. Les servitudes d’utilité publique sont classées selon 4 catégories :
  • Conservation du patrimoine
  • Ressources et équipements
  • Défense Nationale
  • Sécurité et santé publique"        
  • Cadastre de notre résidence et du voisinage immédiat
    Ce plan ne présente pas les parcelles : R98 - R143 - R144 - R156 - R157 - R 158 - R163 - R164.
  •  
  • Les servitudes d’utilité publique, alternative à la dépollution ?

    En France, la réhabilitation d’un site pollué par l’exploitation d’une installation classée est fixée par le préfet en fonction de l’usage futur du site. Afin de garantir dans le temps un usage de cette zone compatible avec les mesures de dépollution prises lors de sa remise en état, il est devenu fréquent de mettre en œuvre des restrictions d’usage sous forme de servitudes d’utilité publique.

    Les servitudes d’utilité publique sont des limitations administratives au droit de propriété et d’usage du sol. Elles entrainent soit des mesures conservatoires et de protection, soit des interdictions, soit des règles particulières d’utilisation ou d’occupation du sol.
    Le 16 décembre 2008, le Conseil d’Etat a rendu un arrêt qui valide implicitement la pratique des servitudes d’utilité publique (SUP) comme alternative à la dépollution d’un site. Autrement dit, un ancien site industriel peut demeurer pollué dès lors qu’il fait l’objet de restrictions d’usage de nature à permettre une utilisation compatible avec la pollution résiduelle.
    L’acquéreur d’un site pollué doit donc être extrêmement vigilant sur les restrictions d’usage imposées au terrain qu’il entend acheter.(pauvres gens qui ont acheté en nue-propriété, pauvres proprios de la Villa Médéric et des pavillons annexes qui cultivent leurs tomates bio et leur basilic chinois...
    I. Objet et modalités d’institution des SUP
    L’article L. 515-12 du code de l’environnement prévoit que des servitudes d’utilité publique peuvent être instituées sur des terrains pollués de façon à protéger les intérêts mentionnés à l’article L. 511-1 du code de l’environnement (dangers ou inconvénients pour le voisinage, la santé, la nature et l’environnement, etc.) ou permettre le respect de la sécurité et la salubrité publique. Ces servitudes peuvent ainsi :
    - limiter ou interdire des modifications de l’état du sol (interdiction pure et simple de construire, impossibilité de destiner le site à un usage d’habitation, prescriptions techniques particulières pour la construction, les matériaux utilisés, etc.),
    - limiter ou interdire des modifications de l’état du sous-sol (obligation de terrassement, interdiction des affouillements, interdiction d’utiliser l’eau provenant de la nappe phréatique, etc.)
    - permettre la mise en œuvre de prescriptions relatives à la surveillance du site (mise en place de piézomètres pour surveiller l’évolution de la pollution, libre accès de l’exploitant à ces installations pendant toute la période de surveillance, etc.).
    Outre le terrain d’emprise d’une ancienne installation classée, les servitudes peuvent aussi s’appliquer sur les terrains voisins s’ils sont affectés par la pollution. Par exemple, l’obligation de surveillance d’une nappe phréatique ou les restrictions d’utilisation de celle-ci peuvent s’étendre au-delà du site industriel aussi loin et aussi longtemps que les effets de la pollution sont perceptibles.

    La procédure d’institution de ces servitudes est régie par les articles R.515-25 à R.515-31 du code de l’environnement. C’est le préfet qui est compétent pour les instituer, de sa propre initiative ou à la demande de l’exploitant ou du maire de la commune où sont situés les terrains. En l’état de la réglementation, le propriétaire d’un site pollué ne peut pas demander – s’il est différent de l’exploitant – l’institution de telles servitudes sur son terrain, ce qui parait étonnant dans la mesure où depuis la loi Bachelot du 30 juillet 2003 , le propriétaire d’un site sur lequel une installation classée a été exploitée est consulté, lors de la cessation d’activité de celle-ci, sur l’usage futur du site et le niveau de réhabilitation qui va être demandé à l’exploitant locataire. Le propriétaire d’un terrain pourrait donc tout à fait avoir un intérêt à agir en matière de SUP.

    A l’appui de sa demande, l’exploitant ou le maire (Come on, Docteur !) doit préparer un dossier sur lequel l’inspection des installations classées rend un rapport. Sur la base de ce rapport et après consultation de la direction départementale de l’équipement (DDE) et du service chargé de la sécurité civile, le préfet arrête un projet de servitudes.
    Ce projet de servitudes est communiqué à l’exploitant et au maire, puis soumis à enquête publique pendant un mois. La loi n°2009-526 du 12 mai 2009 est cependant venue alléger cette procédure puisque désormais, « lorsque le petit nombre des propriétaires ou le caractère limité des surfaces intéressées le justifie », le préfet pourra « procéder à la consultation écrite des propriétaires des terrains par substitution à la procédure d’enquête publique » (C'est pas notre cas). Une enquête publique n’est donc plus nécessaire lorsque la servitude concerne peu de propriétaires ou une emprise foncière limitée, c’est-à-dire dans la majorité des cas. (eh oui, on est quelques centaines à être concernés : des papys, des mamys, des femmes enceintes, des gens fragiles, des gens solides mais fragilisés, des enfants, des bébés... )

    L’inspection des installations classées, après consultation des différents services intéressés, établit ensuite un rapport sur les résultats de l’enquête et donne ses conclusions sur le projet. Ce rapport et ces conclusions sont soumis au CODERST (Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques). Le demandeur et le maire de la ou des communes concernées peuvent se faire entendre par le Conseil.
    Enfin, le préfet fixe par arrêté le contenu des servitudes d’utilité publique, lequel est publié et notifié aux personnes intéressées.
    Les SUP sont annexées au Plan Local d’Urbanisme (PLU) et publiées au registre des hypothèques. Elles sont par ailleurs mentionnées dans le certificat d’urbanisme délivré par la mairie en cas de demande de constructibilité du terrain. Dans ces conditions, il est donc relativement aisé pour un acquéreur de savoir si le terrain qu’il entend acheter est grevé ou non d’une SUP.(malheureux acquéreurs, la mariée était trop belle)
    Des surprises peuvent cependant arriver, comme le révèle l’arrêt du Conseil d’Etat du 16 décembre 2008 précité.

    II. Risques et précautions à prendre par l’acquéreur d’un site pollué
    Le Conseil d'Etat rappelle en outre dans cet arrêt que la remise en état n’a pas pour objet de rétablir les lieux dans l’état qui était le leur avant le début de l’exploitation, ce qui impose à l’acquéreur, averti de ce qu’une installation classée a fonctionné sur le terrain, « de se renseigner sur sa contamination ». Autrement dit, la présence d’une pollution dans le sol est tout à fait possible et tolérée, le critère du niveau de dépollution étant l’atteinte d’un niveau permettant l’absence de risque pour la santé ou l’environnement . C’est pour cela qu’il n’existe pas en en droit français – à l’inverse d’autres pays comme la Belgique ou les Pays-Bas par exemple – de seuils de pollution : c’est l’usage auquel est destiné le terrain et le risque résiduel qu’il peut présenter qui conditionnent le niveau de dépollution.

    Ce faisant, le Conseil d’Etat semble aussi valider implicitement les servitudes d’utilité publique au titre des mesures de remise en état d’un site pollué. tation .
    Démuni lorsque son terrain est grevé d’une servitude d’utilité publique, le propriétaire peut cependant demander à l’exploitant de l’installation à l’origine de la pollution, dans un délai de trois ans à compter de la notification de la servitude, d’être indemnisé s’il démontre que la servitude lui cause un préjudice (Et comment on mesure tout ce que l'on a inhalé et intégré dans notre corps depuis toutes ces années ?(pauvres pauvres de locataires d'HLM). En cas de désaccord sur le montant de l’indemnité réclamée, le litige est tranché par le juge de l’expropriation.

     

jeudi 12 septembre 2019

L'affiche jaune d'utilité publique : enfin placardée !

 

 

 

Aujourd'hui ont été placardées des affiches jaunes, qui nous concernent tous ; que l'on soit de la Résidence de Gaulle-Médéric ou simplement habitant du périmètre de la Villa Médéric (vous savez, le chantier à la façade ouvrière), nous sommes tous concernés par l'impact de l'usine Chimicolor, qui oeuvra durant des décennies.

Retour sur ce petit coin, à l'esprit village, peu fréquenté par notre bon Docteur Juvin.

 

C'est évidemment gratifiant de voir l'alerte de Patrick Garnier et ses efforts têtus, mal analysés et bafoués par la Mairie, enfin pris en compte.

 

Bravo à lui, et maintenant, témoignons auprès du commissaire-enquêteur de ce que nous vivons. 

C'est bête, les élections municipales approchent et on a toutes les raisons de fulminer devant la passivité de notre mairie, sourde à nos appels à l'aide.





Archive : lettre ouverte à monsieur le Maire, datée de 2015, restée sans réponse.
et par ailleurs, pour un dossier plus complet
https://collectifdegaullemederic.blogspot.com/2018/03/comment-mijoter-un-garennois-letouffee.html
https://collectifdegaullemederic.blogspot.com/2018/01/solvants-amiante-la-verite-sur-notre.html
https://collectifdegaullemederic.blogspot.com/2018/01/envoye-special-et-lesprit-des-solvants.html
Etc.


Collectif de Gaulle-Médéric
                                                                                












La Garenne-Colombes, le 18 décembre 2015



Lettre ouverte à Monsieur le Maire de La Garenne-Colombes


Monsieur,

Habitants d’un îlot de la ville localisé entre la rue Médéric et l’avenue du Général de Gaulle, nous sommes témoins depuis 2013 d’un chantier ordonné par l’agence d’architectes levalloisienne Carré d’Arch, sur le site de l’ancienne usine Chimicolor, qui réalisa une part de son activité de production d’adhésifs publicitaires et industriels in situ.

Les travaux ont été arrêtés du jour au lendemain, après l’alerte lancée par l’un de nous, attentif au respect du maintien des dimensions perpétuelles de l’allée Henriot, qui fut rétrécie par le montage invasif de palissades isolant le chantier.

Nous nous sommes réjouis de cet arrêt et l’avons attribué à notre mise en garde.  Notre surprise fut grande et prolongée car les travaux ne reprirent pas et personne ne s’intéressa à rétablir les dimensions réglementaires de l’allée Henriot, seul accès pompiers de notre lieu de vie. Nous étions sans doute candides et ignorions que la société Brézillon, en charge du chantier, était accompagnée dans ses activités de creusage d’une entreprise de remédiation qui releva des taux de pollution alarmants.

Ceux-ci contribuèrent sans doute à la pause prolongée du chantier  et au non rétablissement des dimensions légales de l’allée Henriot : nous supposons à ce point d’enquête que le calcul des décideurs fut de laisser les solvants remués par l’excavation d’une partie de la terre polluée se volatiliser gentiment, au nez des habitants du quartier, totalement isolés d’une problématique environnementale majeure.

Une simple recherche sur le web nous en apprend long sur le passif pollueur de Chimicolor dans Lyon, sur le site de Gerland qu’elle occupa entre 1963 et 1995 conjointement avec une station essence Total* : ont été retrouvés des déchets caractérisés dangereux, de type solvants halogénés dans les sols comme dans les nappes,  des PCB-PCT, particulièrement  toxiques, écotoxiques même en faible quantité, du cyanure, du plomb, des TCE et des hydrocarbures, plus imputables à Total.

En 2007, la construction du parking de Gerland a été arrêtée car de nouveaux sondages du sol mirent en évidence la présence de poches de gaz et de nappes d’hydrocarbures**sur le site de Chimicolor.
La pollution de Chimicolor sur Lyon a été jugée, dans l’enquête BASOL, imputable à son activité : préoccupant, non ? Mais revenons à  notre vie de quartier. L’antenne de production Chimicolor a fermé ses portes en août 2012, au terme de longues années d’activité.  

Aujourd’hui Chimicolor maintient deux sites, tous deux excentrés de toute zone d’habitat dense : en zones industrielles dans l’Indre (à Buzançais) et dans l’Ain (à Dagneux : tout près de Total et de Shell, décidément) ?


Tout récemment, le 30 novembre dernier, nous nous sommes réjouis de la reprise des travaux du 9-11, rue Médéric. Nous allions bénéficier, passé les désagréments sonores des marteaux-piqueurs et des allées et venues inhérentes au chantier, d’un nouveau voisinage, plus coquet… et surtout nous pensions sortir de cette friche industrielle qui nous marginalise et nous préoccupe, sans que notre maire n’apporte jamais de réponses à nos questions réitérées.

En fait, la société SITA remédiation du groupe SUEZ est intervenue durant ces quinze derniers jours afin de sonder le sol, d’estimer l’état de la terre, de procéder à une nouvelle excavation.  Son action a été accompagnée par celle du bureau d’études ERM, qui diagnostique les sites pollués. Les carottages ont été rassurants en premier lieu, puisqu’ils ont indiqué une présence très résiduelle des polluants qui avaient été trouvés avant l’arrêt des travaux : solvants et PCB-PCT.

Les experts estiment cette volatilisation incertaine, étant donné la nature du sol. Une étude approfondie va donc être lancée entre la mi-janvier et la fin juin, soit durant un semestre entier, par SITA remédiation, qui missionne une autre équipe chargée du « venting »  du sol (ou extraction sous vide) *** de manière plus profonde ; le sous-sol sableux doit avoir absorbé la pollution de Chimicolor.  Les vapeurs  chimiques seront traitées en surface par incinération ou charbon actif.

Selon ce que livreront les prochains carottages du sous-sol, serait décidé le plan de construction de la future résidence voisine.


Le charme de la Garenne-Colombes réside dans son esprit village. Plusieurs d’entre nous ont dans leurs connaissances des ex-futurs acquéreurs de la résidence initiale. La raison majoritairement invoquée par Carré d’Arch pour légitimer l’abandon du projet a été « l’effondrement partiel d’une façade… et (l)es risques d’ensevelissement mettant en danger les intervenants à l’acte de construire…  Le service d’urbanisme de la Mairie de la Garenne-Colombes nous a signifié, jeudi 10 juillet 2014, l’incompatibilité de notre permis de construire avec les travaux destinés à protéger la vie des ouvriers travaillant sur le chantier ».

Seul un témoignage bien renseigné au sein de notre Collectif mentionne l’évocation de risques réels de pollution.  Bref, les contrats de réservation ont été résiliés à la pelle… si vous le permettez.

Si nous prenons la peine de dérouler factuellement les événements, tels qu’ils se dessinent maintenant,  c’est pour enfin obtenir de la part de Monsieur le maire, le médecin urgentiste Philippe Juvin, une communication simple et claire à propos de ce scandale écologique, qui ne peut être étouffé au charbon actif. Le magazine de la Garenne-Colombes constitue un support idéal d’information rationnelle et juste. Les témoignages de SITA, d’ERM et de la DREAL, leur analyse des risques  réels connus concernant le venting, ainsi que des effets pour la santé des Garennois de la volatilisation partielle des solvants entre 2013 et 2014 composent des sujets primordiaux.

Nous aimerions également voir figurer un tableau prévisionnel des actions prévues par Carré d’Arch/La Garenne-Colombes/ SITA remédiation dans la réhabilitation de la zone polluée.

Il ne serait enfin pas superflu que notre maire fasse amende honorable et répare, par le dialogue, le mutisme qu’il appliqua  à chacune de nos interrogations toutes légitimes.

Vous remerciant de votre attention, et dans l’attente de votre clarification,
Collectivement vôtre,


Le Collectif de Gaulle-Médéric

 

mardi 4 juin 2019

Profession : poubelle man ou Quand les ordures sont au garde-à-vous

La gestion des déchets de notre résidence est problématique. Un seul homme est chargé de tracter à la force des bras de nombreux containers archi-pleins, à présenter sur le trottoir, s'il vous plaît dès potron-minet, bien alignés. Le précédent gardien y a usé ses cartilages et a connu une pré-retraite amère, son corps ne lui répondant plus.

Qui est prêt à sacrifier un homme sur le billot de nos ordures ?


Qui se battra pour que celui qui travaille si bien soit équipé enfin d'un tracteur de poubelles, qui lui éviterait de connaître lui aussi à moyen terme une incapacité de travail permanente ?

 Il paraît qu'avant l'industrialisation, la notion de déchet n'existait pas... aujourd'hui, la société du déchet trouve toute son expression dans notre résidence. Voyez plutôt.

Des voisins qui ne voient pas plus loin que leur bout de nez ont entassé leurs immondices


Petite conversation entre voisins
 - Nan c''est pas moi qui ai posé ces sacs et ces cartons !
- Vraiment ? Ben c'est M. Douzi qui va s'amuser...
- C'est le nouveau voisin qu'a un quatre-quatre ?
- Mais non, voyons, c'est le monsieur de service !
- Le monsieur de quoi ?
- Le grand monsieur, que tu croises en accompagnant tes petits à l'école ou bien qui balaie quand tu passes par l'allée et qui te salue en souriant gentiment !
- Ah ? Vraiment ? Oui... peut-être, maintenant que tu me le dis ! C'est le bon ami de la gardienne, alors ? !
- Mais non ! ça n'a rien à voir ! ... Oh toi alors !




La veille du 1er mai, une voisine nous transmettait cette vidéo édifiante, av. du Général de Gaulle, 22-24  :



Ce jour-là, le garage était totalement envahi d'autres poubelles...
Un travail énorme pour un homme de service qui doit être philosophe, s'il n'est pas devenu misanthrope.

Petite conversation entre voisins
- Argh ! Regardez dehoooors !
- C'était pareil hier soir dans le local à poubelles. J't'ai rien dit pour que tu n'ailles pas ranger. La dernière fois, tu as eu un lumbago, souviens-toi...
-  Mais c'est un scandale ! Que fait l'homme de service ?
- Ah, c'est pas lui qui a fait ça ! M. Douzi est loyal, impartial, intègre, discret et il travaille sans relâche !
- Mais c'est le septième continent qui est arrivé jusqu'ici ! Ah ! je suffoque ! Ma Ventoline !



L'odeur douceâtre des poubelles tièdes... tout un poème urbain


Petite conversation entre voisins 
- Salut, t'as vu les poubelles en bas ?
- M'en parle pas, et pourtant, M. Douzi a travaillé vendredi.
- M. Selmet s'était engagé à trouver une solution pour lui, non ?
- Oui, ça devait être fait, il y a quoi ? Deux ans ? 
- Facile ! Trois, même !
- Tu crois qu'on devrait en parler sur le blog ?
- Clairement ! HDS Habitat ne peut pas tolérer pareil traitement de ses salariés. Avec leur code de déontologie, notre message sera enfin entendu ! Go !!

 "L'engagement envers la santé et la sécurité au travail  et l'environnement est une responsabilité sociale fondamentale et une priorité pour l'Office".

Combien de tonnes par an pour le dos de l'homme de service ?


Mesdames et Messieurs de Hauts de Seine Habitat : quelle solution mécanique pouvez-vous mettre en route rapidement pour faciliter les conditions de travail de l'homme de services, qui s'il nous en rend d'inestimables, en subit directement les sévices ?



jeudi 23 mai 2019

Hulk fête sa mère ? "saccage" au jardin

Récemment, les jardiniers missionnés pour désherber le jardin sont intervenus. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils étaient zélés... au point d'arracher les plantations maison d'habitants vivant au rez-de-jardin.

Des mains vertes un peu trop radicales, qui ont arraché des plants de rose trémière, de fleurs diverses, et ont laissé la fétuque et  les pissenlits pour lot de consolation !

Hauts-de-Seine Habitat, informé de ce "saccage", s'est engagé à améliorer notre jardin commun. Merci !



La responsable des espaces verts de HDS Habitat devrait venir bientôt en délégation découvrir cet espace si précieux à notre environnement.
A cette occasion seront observés les végétaux morts, qu'ils soient en caisses ou dans les haies.
Leur remplacement suivra.
Egalement, le système d'arrosage automatique devrait être remis en route. Depuis plusieurs étés, il noyait l'allée plutôt que les plantes assoiffées qui la bordaient.

A cette occasion, il est bon de rappeler que les enfants sont heureux au jardin, où ils s'amusent et profitent des beaux jours. En revanche, ils doivent respecter l'intimité de leurs voisins et éviter d'aller à leurs fenêtres.
Les espaces pelouse interdite doivent être respectés au possible.
Les chiens ne peuvent pas s'ébaudir en liberté.
Un adulte doit toujours être près de l'enfant dont il a la charge.
Un enfant, s'il perd ses clés et pleure dans le jardin, car ses parents font autre chose, avant devra être aidé par un tiers.
Les enfants ne doivent pas enjamber les barrières qui séparent l'espace jardin de l'entrée du garage, allée Henriot, c'est dangereux pour eux.


Nous espérons donc que le passage de l'équipe Espace verts rétablira l'alimentation en eau des plantations.
En 2017,  le blog témoignait de l'assèchement des arbustes. Depuis, plusieurs ont disparu.

Enfin, nous rappelons à HDS Habitat qu'un locataire compte toujours sur le remboursement de ses frais de dératiseur engagés il y a deux ans, quand le chantier à côté déménageait ces sacrés rongeurs.

vendredi 22 mars 2019

Express : Le receveur de douche va être installé

Bonne nouvelle : HDS Habitat a entendu notre double message et a prévenu E., dont la salle de bain est en chantier depuis des mois. Les travaux reprennent en fin de mois et tout rentrera dans l'ordre, dans le respect des conditions de vie du locataire.

 

Nous remercions le directeur de proximité et son équipe,  pour sa réactivité suite à notre Supplique.

Nous ne manquerons pas de tenir notre lectorat au courant de l'évolution de ce chantier, et invitons chacun à communiquer ses soucis, s'ils durent plus que "la normale".

Nous espérons que cet exemple de feed-back servira à la Mairie de La Garenne Colombes, lui donnera envie de participer à une véritable vie citoyenne, dans un Etat de droits. 

Nous remercions Patrick Garnier, locataire de la résidence, dont l'empathie et l'écoute ont permis de faire bouger les choses.



 

 


mercredi 20 mars 2019

Supplique pour un receveur de douche : Quali HLM sur la sellette

7 jours ont passé depuis l'article révélant l'attitude autistique de HDS Habitat relatif à l'aménagement d'un bac de douche en remplacement d'une baignoire... 

Et rien ne change !

Le locataire attend toujours des nouvelles de son bailleur.

Nous aussi.


Remplacer un robinet, ou un chauffe-eau, c'est visiblement plus facile qu'aménager un carré de douche rectangulaire

C'est l'histoire d'un homme qui, pour des motifs médicaux, doit renoncer à se laver dans une baignoire.
Sur preuve médicale, HDS Habitat se propose de caler un espace de douche au format de la baignoire, garantissant un confort optimal pour qui est fragilisé.
On applaudit l'initiative Quali HLM, on se sent compris, rassuré.
(Ça, c'était il y a sept mois)

Des ouvriers viennent.
Ces derniers posent un receveur de douche carré, à la va-vite, 
sans aucun professionnalisme. 

Le locataire questionne.
Ce n'est pas ce qui était prévu !

Les ouvriers restent bouche bée, bras ballants.

Le locataire fait arrêter le chantier.

En appelle à HDS Habitat
Au Directeur technique
Au Directeur de proximité
Au Directeur général
A la gardienne...

Une assistante sociale se déplace
Rien.

La Toussaint,
Noël
La période des voeux
L'Epiphanie
La Saint Valentin passent.
Un article du blog paraît, il pulvérise les scores ordinaires.
Ca fait du bruit dans les chaumières


Mais ailleurs ?
Le Maire ne peut-il pas bouger son petit doigt docte et aider son administré ?
Le Directeur de HDS Habitat ne peut-il pas consulter ses collaborateurs et résoudre cette question ?
Le Directeur de proximité peut-il entrer dans sa fonction et venir par lui-même mettre un terme à cette situation anormale ?

Pourquoi cette ingérence ?

Vite fait, sur le web, on dégote des receveurs de douche de 120x90 cm dans une fourchette de prix allant de  150 à 250 euros, prix public.
On n'attend pas de HDS Habitat une salle de bain en marbre de Carrare, ou des jets bouillonnants pulsés, mais une simple douche, fonctionnelle pour son locataire, donc entrant pleinement dans la charte Quali HLM.

Nous savons tous que les logements passent en nue-propriété en 2026.
Est-ce une raison pour rechigner au confort élémentaire et urgent dans ce logement ?

Quali HLM, Messieurs Vanoverschelde, Selmet c'est vous, qui vous y êtes engagés ! 

Que des logements pour gens modestes soient aussi beaux de l'extérieur que d'autres, c'est vous Monsieur le Maire qui y tenez fermement : alors, regardez combien l'intérieur peut souffrir de stases techniques incompréhensibles.

 

 

mercredi 13 mars 2019

Quali'HLM, de Hauts-de-Seine Habitat : fais tes preuves, bon sang !

"Depuis 2015, Hauts-de-Seine Habitat est engagé dans une démarche de qualité de son activité : lancement du diagnostic Habitat-Qualité-Service (HQS) visant une meilleure satisfaction des locataires, obtention de la certification NF Habitat Haute Qualité Environnementale pour ses opérations de constructions et de rénovations. 

Avec pour objectif de renforcer notre action pour la qualité de service et la gestion de la relation avec nos locataires, Hauts-de-Seine Habitat a lancé en 2015 la réalisation d’un diagnostic Habitat-Qualité-Service (HQS) suivi d’un audit complémentaire initié en mars 2017. Ce processus constitue la première étape vers la labellisation des démarches d’amélioration de la qualité de service, Quali’HLM."

 

Ces quelques lignes ambitieuses ont été copiées/collées depuis le site de Hauts-de-Seine Habitat.
 La vérité est hélas une fois de plus, et une fois de trop, très écartée de l'autopromotion de cet organisme. La preuve, par ce témoignage.

En le divulguant, nous attendons que le directeur de proximité, M. Selmet, et son supérieur, M. Vanoverschelde agissent fissa pour régler ce scandale.


La faute à un anévrisme

Lieu : 7, rue Médéric, un trois-pièces, les fenêtres donnent sur le chantier de la Villa Médéric. La famille qui vit ici a tout supporté sans rechigner : le chantier de démolition de l'usine de produits chimiques, puis le chantier de dépollution à ciel ouvert, son bâchage, les excavations de terre polluée, le chantier de construction, son arrêt, sa reprise, le grincement de la pancarte de pub Spirit au faîte de la grue, la tempête récente et l'envol désordonné de plaques de zinc...

Il y a deux ans, le père de cette famille doit se faire opérer urgemment pour un anévrisme. Ce n'est pas une intervention sans risque, et celui que nous appellerons E. revient à la maison plus fatigable, notamment le matin. Le personnel médical lui avait expliqué qu'il serait sans doute plus "lent au démarrage" qu'autrefois. Force est de constater qu'ils avaient raison. 
Dans la salle de bain, l'usage de la baignoire n'est plus possible, cela devient dangereux.

E. saisit Hauts-de-Seine Habitat, avec force documents médicaux, pour faire adapter sa salle de bain à son nouvel  état de santé.
Septembre 2018 : Il est convenu que la baignoire sera remplacée par un large bac de douche, qui se calera à l'emplacement exact de la baignoire.

La mauvaise surprise


Deux ouvriers engagent les travaux. Surprise : Ils scellent à la va-vite, sans travailler l'étanchéité, un bac de type carré de douche. 
E. essaie de comprendre pourquoi on ne lui installe pas le bac initialement convenu.
On lui répond que celui-ci convient tout à fait. 
On nie donc totalement les difficultés physiques d'E. qui se retrouve avec un bac guère plus aisé à utiliser que la baignoire.

Et puis... les ouvriers déclarent ne pas avoir le même carrelage que celui initialement posé, donc ils ne pourront pas recouvrir l'espace cimenté laissé en l'état. 
Et puis... les ouvriers inversent chaud et froid, le gosse qui vit là s'ébouillante la première fois.


E. se sent trahi par Hauts-de-Seine Habitat. Il veut pouvoir se laver sans danger. Et demande aux ouvriers de laisser le chantier en l'état.





Non seulement, chantier extérieur, mais chantier permanent à l'intérieur

Chérie, passe-moi le savon ! Non, pas la truelle, ni le Destop...


Un Directeur de proximité très distant


Depuis près de 7 mois, toutes les tentatives de médiation pour faire poser le bac de 120 cm de long se sont soldées par un échec. La gardienne a été sidérée par cette salle de bain en chantier, la secrétaire du Directeur de proximité semble confuse, et son patron reste sourd. 

Une assistante sociale a été missionnée auprès de M. Selmet, elle a été écartée.
Il n'y a plus de communication depuis la fin de l'été dernier.

Ainsi, si ce n'était pas aussi lamentable, pourrions-nous ironiser : Quali'HLM, bel oxymore,  tu as du taff mon brave !



Oh, le beau lavabo, son pied est-il scellé ?

Ben non, il peut blesser quiconque l'utilise.
 
Le lustre est-il sécure ?


Tu parles, il ne tient qu'à un fil. Mieux vaut ne pas éclabousser.

J'aime bien Claude François, mais pas au point de prendre du jus en me rasant le matin !
 Bref, cette salle de bain doit être prise en main au plus vite, et selon les besoins du locataire, qui aurait préféré ne jamais voir sa vie changer pour des raisons de santé aussi sérieuses et irrémédiables.

Les odeurs de pourrissement du sous-bassement du carré de douche salopé sont très prégnantes et l'aération procurée par la petite fenêtre est un pansement sur une jambe de bois.

Le jeune garçon qui vit là n'avait plus eu d'asthme depuis 5 ans. Il a repris sa Ventoline depuis quelques semaines.


Notre dessein : une douche froide afin que cette situation cesse.

On ajoutera que ces locataires de HDS Habitat souffrent d'un angle humide dans leur chambre depuis des décennies sans que quiconque ait pris l'affaire au sérieux. Tout récemment repeinte et assainie, cette pièce ne tardera pas à être à la une du blog, puisque c'est un problème récurrent.


APPEL A TEMOINS
Soyez pas timides, chers voisins

Nous appelons d'ailleurs chaque lecteur à nous faire part de sa pièce pourrie, une simple photo nous ira, ainsi le trombinoscope constitué déchaînera, qui sait, les ambitions des chevaliers de Quali'HLM...









vendredi 22 février 2019

L'antisémitisme dans tout son poil à La Garenne

Combien sommes-nous à ignorer que la porte du logement d'une jeune fille de notre voisinage a été gravée d'une croix gammée lundi dernier ? Combien sommes-nous à ignorer qu'elle a reçu le lendemain un courrier anonyme abject ? 

Cet acte antisémite pose de multiples questions quant à la protection et l'évolution de notre environnement, comme  nécessaire  un travail d'éducation auprès de chacun.



C'est une porte d'appartement, située sur un palier qui en compte deux autres. C'est une porte recouverte d'un film imitant le bois verni brun, depuis que les appartements ont été proposés à la vente en nue-propriété.
Quand on se présente sur le palier, on ne connaît pas le nom des gens qui vivent derrière ces portes.

Sur la porte qui a une mezouza, une croix gammée a été gravée à hauteur de la sonnette.

Une croix gammée gravée sous la mezouza protectrice

On imagine facilement l'effroi qu'a pu causer cette action inqualifiable auprès des membres de la famille visée, comme du voisinage immédiat, qui a pu se sentir coupable de n'avoir pas remarqué de passage anormal.

Mardi 20 février au matin, les résidents qui passent par le jardin auront pu constater le désordre du garage à vélos. Tous avaient été malmenés, bazardés loin sur l'herbe. Pareille violence avait eu cours à l'automne, avec des selles décrochées, des vélos abimés.
Voir cet article



Et fait regrettable : aucune communication de la part de HDS Habitat.


C'est une jeune fille, lycéenne, jolie, pleine d'avenir. Elle s'appelle Levana. Elle a grandi au sein de la résidence, elle est toujours souriante et aimable.
Dans la boîte aux lettres, il y a un courrier pour elle ce mardi.
L'écriture sur l'enveloppe ressemble à une mauvaise blague.
Le contenu est un cauchemar.

La lettre anonyme envoyée à Levana
Un cauchemar pour la lycéenne qui la reçoit,
un cauchemar pour chacun de nous qui en sommes témoins.

Les événements politiques actuels ont sans doute libéré la plume haineuse de ce corbeau, mais au-delà de l'emballement qui a pu agiter l'auteur de cette lettre infâme, (comment un esprit peut raisonner aussi mal, avec autant d'ignorance que de malveillance), il est du devoir de chacun de :

Dialoguer et de remémorer l'histoire de notre pays.

Expliquer pourquoi nous sommes riches de notre diversité.


Lire ce texte d'André Markowicz, au sujet du débat sur l'antisionisme :
Les Juifs, les sionistes et les députés.
Je regarde une anthologie des poètes yiddish. Au vingtième siècle, combien ont été tués par les nazis, parce qu'ils étaient Juifs ? Et combien de ceux qui n'ont pas été tués par les nazis ont été assassinés en URSS ? — Et parmi ceux qui n'ont pas été assassinés, combien sont restés, pendant des années et des années, torturés dans les camps ? pas parce qu'ils étaient Juifs, eux, — je veux dire, officiellement — mais parce qu'ils était "nationalistes juifs" (dans les années 30) ou "sionistes" (après la création de l'Etat d'Israël) ? Je regarde ces listes de noms, des gens dont, moi, je ne peux lire qu'un ou deux, ou dix textes, traduits en français ou en anglais, ou, pour certains, en russe, — des vies, des œuvres entières réduites à rien. — Et en quoi étaient-ils des "agents d'Israël", des "sionistes" ces médecins massacrés pendant l'affaire sordide des "Blouses blanches" ? Et c'est seulement la mort de Staline qui a sauvé les survivants, et, sans doute, sauvés tous les Juifs d'URSS de la déportation, comme il avait déporté les Tchétchènes, les Tcherkesses, les Tatares de Crimée, sous prétexte que certains avaient pris les armes contre l'URSS pendant la Deuxième guerre... Là, quel prétexte est-ce que ç'aurait été ? Un peuple entier porteur des intérêts d'un pays capitaliste, sous la coupe des impérialistes...
Bref, oui, très souvent, quand on parle de "sionistes", historiquement, on a parlé de "Juifs". — Et, très souvent, hélas, c'est le cas aujourd'hui encore : je n'ai pas l'impression que Dieudonné dénonce directement les Juifs. Il dénonce les sionistes. Et nous savons ce que ça veut dire, dans sa bouche. Ou dans la bouche des salafistes, comme dans celle de ce type qui s'est déchaîné contre Alain Finkielkraut en criant qu'il était le peuple et en le menaçant des flammes de l'Enfer — ce qui sonnait très étrange dans un cortège dit de gauche. Et ceux qui criaient "Retourne à Tel Aviv", que criaient-ils ? — Et je ne parle pas de toutes les autres insultes qui pleuvaient, les "nique ta mère" avec "sale sioniste de merde" ou je ne sais quoi...
Ce qui a parlé là — non, pas "parlé" — crié, c'est l'ordure. Et je ne comprends pas mes lecteurs FB, amis ou non, qui insistent sur le fait que les manifestants s'en prenaient non pas à Finkielkraut le Juif, mais à Finkielkraut le sioniste. — Parce que, de fait, il est sioniste, on a le droit de l'abreuver d'insultes, de le traiter de "sale con" (décidément, ça devient une habitude chez certaines gens qui se pensent de gauche) ? C'est acceptable, ça ?... Et, je le demande en passant, est-ce que, "connard" ou "nique ta mère", ça fait partie du débat d'idées et de la défense de la cause palestinienne ? Et, dites, sérieusement, est-ce que c'est défendable, d'en arriver si bas ?
*
Mais Alain Finkielkraut est, oui, sioniste, et, à maintes reprises, — pas toujours — on l'a entendu défendre la politique israélienne.
*
Et le fait est que, pour beaucoup de gens à travers le monde, et pour moi aussi, la politique israélienne, toute entière guidée par le sionisme, est radicalement inacceptable. Depuis que je suis sur FB, je fais des chroniques pour dénoncer la politique de colonisation raciste du pouvoir de Netanyahou. Je remets en commentaire une chronique qui remonte à août 2015, et qui s'appelle "Je suis pour un grand Israël". — Bon, ce n'est pas pour le Grand Israël que je suis. Je sais que la solution des deux Etats, à cause de la colonisation (et c'était là le but de la colonisation) n'est plus viable, et que la seule issue serait un seul état, laïc, non communautaire, dans lequel les Juifs et les Arabes auraient les mêmes droits et les mêmes devoirs. Cela, c'est de l'ordre de l'utopie.
Mais c'est la doctrine sioniste qui explique ce qui s'est passé en Palestine, et ce qui continue de se passer. Proclamer que la Palestine est la patrie des Juifs signifie logiquement que ce n'est pas la patrie des autres habitants, et, quoiqu'on dise, ce que les Palestiniens appellent "la naqba" (dont il n'est pas possible de parler en Israël) est un nettoyage ethnique. — Cela ne signifie pas que les Etats arabes soient angéliques, et que je soutienne, je ne sais pas, le Hamas.
Et c'est aussi le sionisme (là encore, j'en ai parlé souvent) qui explique le mépris dans lequel le yiddish, langue non-nationale, langue du peuple, langue d'une littérature sans frontière, était tenu en Israël.
*
J'ai dit ailleurs à quel point j'avais été choqué par la présence de Netanyahou aux commémorations de la rafle du Vel d'Hiv. Parce qu'Israël utilise ce qu'il appelle la Shoah (et que je ne peux appeler que le Génocide juif) comme bouclier, comme prétexte pour sa politique d'agression militaire et colonialiste. Non, Israël n'a aucun titre pour parler au nom des Juifs dans leur ensemble, dans le monde. Israël parle pour les Israéliens. Et, pour revenir au yiddish, je rappellerai, une fois encore, que le yiddish ne figure pas parmi les langues de Yad Vashem — n'y figure que l'hébreu, ce qui est, là encore, une monstruosité, acceptée par chacun, visiblement. (Et je devrais parler, en même temps, de cette autre catastrophe, — du scandale du refus de l'Occident après guerre d'accueillir ces milliers de survivants qui se retrouvaient sans rien et sans nulle part où vivre sans être exposés à la haine... ). Les Juifs, en tant que tels, ne sont pas destinés à être les agents d'Israël. — Que certains le soient, c'est leur problème à eux. Je les combats, par ce que j'écris. Je ne les insulte pas. Je ne les envoie pas "à Tel Aviv" . Et je ne les promets pas aux flammes de l'Enfer... dont, quelques fois, un certain nombre d'agités me menacent.
*
Le sionisme est un nationalisme. — Tous les nationalismes sont mortifères. Tous, sans exception. Tous, ils tuent dès qu'ils sont au pouvoir.
D'un côté les nationalismes. De l'autre côté les religions. Et elles aussi, quand elles sont au pouvoir, où qu'elles soient, elles tuent. De l'immanence à la transcendance, même combat de mort et de bêtise. Le communautarisme. Qu'il soit juif, musulman ou n'importe quoi d'autre.
*
N'avons-nous pas de lois pour réprimer ce qui s'est passé contre Alain Finkielkraut ? — Il y a eu des injures ? — Oui. L'injure publique est punie par la loi. Il y a eu des cris antisémites ? Oui. L'antisémitisme est, lui aussi, d'ores et déjà, puni par la loi. Et cette loi a tout lieu de s'exercer... — Combien de fois, hélas, ne s'exerce-t-elle pas ?...
Mais si les députés français acceptent aujourd'hui de considérer que critiquer le sionisme serait, de par la loi, faire acte d'antisémitisme, alors, ils signeraient la victoire des barbus — de tous les fanatiques et, parmi eux, de celui-là même, affublé d'un gilet jaune de circonstance, contre lequel ils disent se dresser.


C'est une allée, elle s'appelle Henriot
Et puis, expliquer à nos jeunes aussi pourquoi l'Allée Henriot (en chantier toujours) que nous empruntons tous pour aller au garage, n'est pas présente sur les plans de La Garenne Colombes.
Il serait difficile qu'une rue porte le nom homonyme d'un antisémite notoire, pro-hitlérien.
Et c'est plutôt bien si l'on est embarrassé à la Mairie de cette homonymie en 2019.


Fin novembre, des vélos bazardés, des gilets jaunes par terre dans le jardin.
Au lendemain de l'agression de Finkielkraut, un double acte antisémite doublé de vélos bazardés

La violence sur les vélos ressemble à un épiphénomène, comme celle faite à la jeune fille semblent à chaque fois être des simulacres de l'actualité nationale.


Et puis, trouvé samedi 23 février, ce porte-clés, dans l'herbe, au pied des fenêtres. Un porte-clés qui vient de la tombe du Général de Gaulle.
Pur hasard ? 
Peut-être.

La signature du corbeau, qui vivrait dans la résidence ?



Un esprit réducteur ne voit finalement dans cet objet que trois couleurs, reprises malheureusement de façon dangereuse.
Une pièce à conviction  ?

Sinon et en bref !

Dans son éditorial de février, Monsieur le maire évoque la zone de protection vidéo mise en place devant les écoles de la ville. A tout moment, on peut ainsi retenir toute agression, tout délit intenté sur les écoliers.
Eh bien invitons plutôt Monsieur le maire à améliorer la gestion de l'accueil comme de la restauration en milieu scolaire. Il semblerait, si l'on écoute les Garennois, que l'école Voltaire ne soit pas des plus sécures pour les enfants.


Le camion de la crêperie a été volé à La Garenne Colombes, un comble dans une cité si sécurisée ! Dommage, car ce restaurateur réussit tout ce qu'il entreprend. Ah, Jalousie, décidément ! 




Notre résidence est de plus en plus abandonnée à elle-même et crasseuse. Non seulement, HDS Habitat ne répond plus à nos mels, mais en plus il nous informe mal. 
Le changement de code des portes, corrélé ce vendredi 22 février à la dégradation antisémite de la maison de Levana, n'a ainsi été diffusé que vendredi matin. 
Plusieurs enfants se sont retrouvés à la porte de leur bâtiment à la sortie des écoles. 
Voilà qui est encore mal planifié.




Ce matin, une bouteille de bière, sur la pelouse. Tellement chic, comme geste...


Les dalles du passage piéton entre l'allée Henriot et le jardin sont inégales sous le pas. On peut se blesser gravement. La porte du jardin claque violemment. Et les portes du sas du 7 rue Médéric sont aussi à régler.



Ce sont des petits détails, qui alignés les uns sur les autres créent l'humus le plus favorable à la croissance de mauvaises herbes.

Et si l'équipe municipale réfléchissait différemment ?



















mardi 15 janvier 2019

Les voeux voyous de M. Juvin

Ah, la mi-janvier ne serait pas aussi savoureuse si nous ne recevions pas dans notre boîte aux lettres le magazine de La Garenne Colombes. Avec ce temps gris, cette absence de légèreté aux infos, le petit mot du maire est vraiment réjouissant.


L'incipit sent la resucée, le radotage et une certaine défiance à l'égard d'autres communes du département.
Comme ça, à première vue, on imagine le petit Philippe comme un écolier sérieux sans être élément moteur. De ceux qui apprennent leur leçon par coeur et qui, lors de la dictée, cachent de leur coude leur copie, pour que nul ne profite de leurs connaissances.  
De ceux qui tirent des bouts de craie avec une mine d'ange, tellement purs, tellement exemplaires...

Comme on dit à la campagne, où il y a des villageois : "C'est la politique qui veut ça ma brave dame !".

Mais poursuivons :
Monsieur Juvin tient à protéger les secteurs résidentiels, introduit de la mixité sociale, en veillant à ce que l'on ne distingue pas les logements sociaux des logements non sociaux : tout doit être beau.
"D'ailleurs, aux Champs-Philippe(-Juvin), il n'y a souvent aucune différence extérieure visible".
Ben oui, c'est le problème : tout est question d'apparence, de vernis, de surface.

Ainsi peut-on fermer les yeux et s'acheter une bonne conscience : "mes pauvres à moi sont bien logés, ils dorment sur de la paille fraîche !" (et en plus, on ne les voit même pas, puisque je les loge dans des bâtiments qui ne déparent pas les Kaufman and Broad des autres administrés).

Au 4e paragraphe, c'est reparti pour se plaindre, Monsieur Juvin nous en a déjà parlé. Oh, ça fatigue, côté inspiration... On a déjà lu que la Préfecture, désormais, a tout droit de préempter des terrains pour y élever des logements sociaux, puisque la commune les cache trop bien !

Celui qui nous a dit un jour que "le problème des logements sociaux, c'est que qui y entrait y passait sa vie entière" est de fait bien contrit : les communes du département sont elles aussi soumises à pareille tyrannie populiste !
(tiens, là, le petit Philippe se souvient qu'il a des camarades).

Le danger viendrait même de la base : eh oui ! des villageois, qui, propriétaires d'une ancienne étable ou d'un pavillon loi Loucheur, sont tentés de vendre leur bien à des promoteurs qui laissent croître des cages à poules: bizarre que notre maire découvre cette pratique seulement en 2019 !

L'acmé arrive : " J'exige des promoteurs un esthétisme rigoureux, ce qui a pour effet d'éloigner les voyous".
Voyous ????

Selon le dico :
VOYOU :
1 Homme du peuple ayant des activités délictueuses.
Une bande de voyous.
synonymes :chenapan, vaurien
    2
 Mauvais sujet, aux moyens d'existence peu recommandables.
    synonymes :crapule, racaille

 
Mazette !  Il faut nous expliquer : L'esthétisme rigoureux de l'habitat éloignerait les voyous ? Ou les promoteurs peu  scrupuleux seraient des voyous ?
Bah ! Tous des voyous sans doute, puisque le Dr Juvin avoue lui-même ici faire "feu de tout bois".
Tout de même, on n'attendait pas pareil mot, et sa portée put être efficace sur des électeurs nés avant 1930.
Désormais, le voyou ou la canaille sont des termes plutôt populaires et sympathiques, voire bobo, très dans l'esprit village de la place en cours de chantier et sa cuisine canaille, ses commerçants à franges de chien, leurs petits blousons de cuir voyou...

Enfin, la majorité municipale ne veut pas voir la population augmenter. Nous serions assez nombreux. Le carnet du magazine devrait être supprimé, d'ailleurs : assez de naissances ! Assez de mariages et de pacsages ! Quelle rigolade !
Bref, la majorité est malthusienne, elle veut pas fleurir, grainer, s'étendre, évoluer... parce que bonjour la pollution !

Le meilleur de la bafouille tient dans le "C'est pourquoi" ..."Le site PSA n'aura que peu d'habitants, et beaucoup d'espaces verts" : Si le site PSA n'aura pas beaucoup d'habitants, c'est pour des raisons différentes, et que tout le monde peut comprendre sans gober les desiderata de la majorité !

Santé, Monsieur le Maire !