Collectif pour mieux vivre

Le collectif De Gaulle-Médéric rassemble les habitants de notre résidence. Né du constat qu'il ne faut pas attendre la fête des voisins pour échanger, ce blog est le relais de nos interrogations, de nos souhaits d'amélioration.

dimanche 7 janvier 2018

Et deux roues d'volées, deux !

Le dimanche matin est souvent un moment propice à paresse heureuse, petit déjeuner sans hâte. Une pointe de soleil en plus, et la journée promet d'être belle. Seulement voilà... rien ne se passe jamais selon les clichés dont on nous bourre la cervelle à longueur de journée.
La preuve ?  Ci-dessous, illico.



Médéric De Gaulle (nous l'appellerons ainsi, car cela peut être vous, ou vous et même vous, là, qui en doutez) est un de nos voisins. Un de nos semblables.
Un coup de sonnette le réveille. Médéric se dit : "J'ai dû rêver ! Qui peut me déranger à cette heure-ci, un dimanche matin ? ". La tête plongée sous la couette, il se prépare à se rendormir, le pays léger des songes, est la plus belle échappatoire qui soit.
Re-coup de sonnette. Médéric, tout échevelé fronce les sourcils : "Hum ? Mais quelle heure est-il ? Ah oui... quand même...".
Il se résout à revenir au monde : enfiler un peignoir, chausser ses savates, se frotter les yeux pour en évacuer toute trace de sommeil. Se traîner jusqu'à la porte. L'ouvrir sans distinguer qui se présente.
"Bonjour Monsieur De Gaulle, c'est moi, votre voisin. Je suis désolé de vous réveiller, mais figurez-vous que descendant ma poubelle au sous-sol, j'ai découvert votre voiture dans un drôle d'état."

"C'est tranquillou ici, tu peux piquer c'que tu veux, y'a pas une seule ronde, pas une caméra.".


Le reste de l'histoire, Médéric a pu l'imaginer. Dans la nuit bruyante d'un samedi soir ordinaire, les voleurs entrent et sortent de notre parking comme dans un moulin.
"Eh Paulo, trop cool, c'est exactement le modèle qu'on cherchait depuis mardi..."

Après les vitres de voiture brisées pour récupérer un câble d'allumage, et qu'importe si on fêle la vasque du liquide de refroidissement, après les essuie-glaces subtilisés subtilement, on en vient à désosser les roues avant d'une auto, pour ses jantes, sans doute...

"Moi ,j'aurais bien pris un phare.J'aime bien, les phares. C'est déco, les phares. Les gens ici, ils font jouer leurs assurances,
alors, sers-toi, c'est un coin d'riches, pourquoi s'gêner...'"
Ainsi la résidence est devenue la casse proprette où l'on peut se fournir sans que rien ne change jamais.

Mais l'infortuné du jour, qu'est il devenu ?
Médéric De Gaulle a appelé la police. Celle-ci s'est déplacée. Un jeune officier accompagné de trois stagiaires, des tendrons. Des gosses déguisés dans des panoplies trop grandes, a-t-on pensé.
Et comme toujours, que la voiture soit celle d'un livreur de supermarché ou d'un ami du voisinage, ou celle  d'un rustre quelconque, en quête d'une place, elle a été devinez quoi ? Garée pile au mauvais endroit.

"Et comment je fais, pour entrer au garage, moi ?"

Maintenant... à tout bien réfléchir, pourquoi pas ?
La présence pérenne de cette voiture de police éteindrait-elle les velléités agressives de nos cambrioleurs noctambules ?
A mûrir,  chers Médériquiens !


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