Collectif pour mieux vivre

Le collectif De Gaulle-Médéric rassemble les habitants de notre résidence. Né du constat qu'il ne faut pas attendre la fête des voisins pour échanger, ce blog est le relais de nos interrogations, de nos souhaits d'amélioration.

vendredi 13 novembre 2015

Genèse d'un collectif

La résidence De Gaulle-Médéric est humainement riche :  
Certains habitants sont présents depuis des décennies, d'autres viennent d'emménager. 
Certains dominent le panorama depuis les plus hauts étages, d'autres vivent au rez-de-chaussée. 
Certains partent au petit matin travailler, d'autres commencent leur journée dans l'après-midi.
Certains profitent du jardin, d'autres n'y ont jamais pénétré. 
Certains ne connaissent ni leurs voisins, ni la gardienne, ni l'homme de service. 
D'autres parlent avec tout le monde.

Historiquement, la résidence aurait été bâtie sur le site d'un garage Peugeot, enfin c'est ce qu'un aîné de la Garenne-Colombes relate. A l'époque, la ville fourmillait de petits cinémas de quartiers ; la population était plutôt ouvrière dans les alentours, du fait de la présence de l'usine Hispano-Suiza, devenue à Bois-Colombes,rue du Moulin-Bailly, l'école de la Cigogne.

Lorsque la résidence a été construite, on est dans les années 1980. L'allée Henriot, accessible depuis la rue Médéric est partagée entre :
- les riverains du pavillon au 5 et 5bis, qui jouissent d'un accès perpétuel, 
- le parking de l'usine de chimie (aujourd'hui détruite) et 
- par les automobilistes souhaitant accéder au parking comme 
- par les piétons se rendant au 7 ou 7bis, rue Médéric.

Ici, le plan du cadastre de notre résidence :

La largeur de l'allée Henriot permettait alors le passage des automobiles, le stationnement des voitures de l'usine et aussi le passage des piétons, tout comme l'accès pompiers.
La résidence De Gaulle-Médéric était la propriété d'AGF et bon nombre des locataires accédèrent à leur habitat via le 1% patronal. 
Vers 2000, M. et Mme Paradis étaient les gardiens de l'ensemble, se partageant les tâches et les interventions. Des rondes de nuit étaient menées par M. Paradis,  qui pouvait déloger à cette occasion des petits groupes un peu trop cool.
Tout problème technique était traité rapidement et la prise en charge du bailleur ne se discutait pas en général.
Le jardin ressemblait à un green, agrémenté finement de crocus, de narcisses plantés avec soin.  Le cerisier fleurs était avec les deux pins les seuls arbres notables. 
Il était déconseillé de marcher sur la pelouse. 
Les enfants pouvaient jouer dans la zone cimentée (actuelle pelouse plastique et ses garages à vélos) et plusieurs générations se sont épanouies dans cet environnement. L'été, l'espace vert était entretenu par M. Paradis qui semblait s'en acquitter plaisamment. 
Un durcissement des règles de jeux au jardin s'installa dans les années 2004-2006, suite à la plainte de voisins ne supportant pas les cris des enfants. Les pancartes "Pelouse interdite" datent de cette période.
Il était tabou d'y toucher ! 
Vers 2008, Allianz devint propriétaire.

En février 2011, M. Juvin, maire de La Garenne-Colombes, nous apprit que notre résidence devenait HLM. Une partie des logements était vendue en nue-propriété.
M. et Mme Paradis durent s'adapter à une autre direction, les règles avaient changé. 
Le jardin connut alors des tranchées spectaculaires, on plantait de toutes parts des essences inattendues, des fourrés pagailleux; de frêles silhouettes d'arbres promettaient des rideaux végétaux d'ici quelques saisons.
Une pelouse plastique stupéfia les plus anciens, mais réjouit les enfants. Un garage à vélos fut bâti. Puis un autre.
Les entrées des bâtiments furent modernisées, plus cosy que jamais, pour plaire au chaland.
Des ascenseurs très bavards troublèrent la quiétude des logements, sur plusieurs étages, de nuit comme de jour.
M.et Mme Paradis prirent leur retraite, remplacés par Mme Lourenço.
Des locataires partirent, d'autres s'installèrent.  Le turn-over dans les appartements fut plus important, les règles de vie ancrées depuis des années n'étant pas transmises, furent abandonnées petit à petit. Les plus anciens reconnurent mal leur lieu de vie.
Là-dessus, des incivilités se développèrent, des vols ou des dégradations de vélos choquèrent. Des gamins commirent des actes dangereux pour eux-mêmes, d'autres traînèrent la nuit, inquiétant les locataires, les empêchant de se reposer. 
Les espaces verts, non entretenus par temps chaud, connurent une hécatombe de jeunes arbres, de plantes et de la pelouse autrefois toilettée. Des détritus, des poubelles renversées par de jeunes adolescents faisant le mur entre les résidences, un chien libre courant tout fou partout, des larcins, de l'urine projetée de manière récurrente contre un véhicule, le sol plastifié glissant et très dangereux dans le parking blessant plusieurs personnes... bref, plein de dysfonctionnements empoisonnèrent les habitants au point que leurs langues se délièrent.
La démolition de l'usine, suivie du projet immobilier de Carré d'Arch' laissaient espérer une mise en valeur de notre cadre de vie. Hélas, aussi énorme que cela puisse paraître, les plans ne respectaient pas la largeur réglementaire d'accès pompiers pour l'Allée Henriot. Un locataire s'en rendit compte et prévint la mairie.
Les travaux furent ainsi arrêtés en cours, pour notre sécurité.
Depuis, des palissades mordent sur l'Allée Henriot, qui devient une zone de non-droit, où chacun se sent libre de garer son véhicule, de faire poser culotte à son chien, de se soulager soi-même aussi et même de déposer ses sacs poubelles pleins par-dessus le mur, donc en plein chantier abandonné.

La mairie, contactée tant de fois, semble peu concernée par la déliquescence de notre qualité de vie. Nous avons rencontré M. Hamadi en juin dernier et avons pu évoquer quelques points essentiels. Mais il y a tant à améliorer...


Pour toutes ces raisons très rapidement énumérées (et qui mériteront des articles plus approfondis), nous avons eu envie de partager notre vécu et de grouper nos voix, pour mieux être entendus.













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